@Atlanticactu.com – Vingt-quatre heures après la lâche attaque contre la radio Capital FM, le syndicat des journalistes a tenu à dénoncer des pratiques moyenâgeuses qui visent à faire taire et intimider les professionnels. Depuis la validation de l’élection de Umaru Embalò par la CEDEAO, la presse comme la société civile sont régulièrement victimes d’attaques jusqu’ici impunies.
L’attaque contre Radio Capital vise à « effrayer et faire taire » les professionnels de la communication sociale, a déclaré aujourd’hui Indira Correia Baldé lors d’une conférence de presse. La présidente de l’Union des journalistes et techniciens de la communication sociale de Guinée-Bissau est dans tous ses états après avoir constaté les dégâts et l’état des personnes blessés lors de cette énième attaque contre des organes de presse.
« L’union condamne fermement ces actes lâches qui sont une façon de faire taire et intimider les professionnels. Nous ne pouvons pas le permettre », a déclaré Indira Baldé. Pour la présidente du syndicat des journalistes, cette nouvelle attaque contre Capital Radio est une « agression contre la profession et l’état de droit. »
Pour rappel, dans la journée du lundi, des hommes armés à bord de pickup ont attaqué Radio Capital à Bissau, tirant plusieurs coups de feu et provoquant, selon des sources, cinq blessés.
Malgré les faits qui ne souffrent d’aucun doute, le ministère de l’Intérieur a déclaré aux journalistes qu’il s’agissait d’un « acte isolé » et non lié à la tentative de coup d’État de la semaine dernière,
Il s’agit de la deuxième attaque contre cette installation médiatique après l’autre, le 26 juillet 2020, quand pratiquement tout le matériel a été détruit.
À l’époque, la Ligue guinéenne des droits de l’homme dénonçait l’attaque à la radio, considérée comme très critique contre le régime en Guinée-Bissau, comme une « attaque à la liberté de la presse », perpétrée par des gens qui « veulent inculquer arrogance et chaos en Guinée-Bissau ».
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