Tout le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé a été témoin d’une remontée au score digne de ce nom ce samedi 5 février. Après une élimination frustrante face à l’Égypte quelques jours plus tôt, les Camerounais voulaient sortir avec les honneurs, face au Burkina Faso. Et alors que cela semblait mission impossible jusqu’à 20 minutes du terme, les Lions ont rugi pour arracher la médaille de bronze (3-3, 5-3 tab).
Mais quelle fin de match ! Alors qu’ils sont menés 3 buts à 0 par les Burkinabés, ce samedi 5 février, les partenaires de Vincent Aboubakar, rentré sur le terrain à la mi-temps, obtiennent un corner après une frappe puissante de Jean Onana. Et alors que Toko-Ekambi manque sa tête, l’Angevin Stéphane Bahoken s’arrache pour inscrire le premier but camerounais de la rencontre (1-3, 71’). C’est le début de la révolte.
Vincent Aboubakar, l’homme du match
Absent dans le 11 de départ, celui qui avait virulemment critiqué la performance des siens lors de la demie face à l’Égypte remplace Samuel Oum Gouet avant le coup d’envoi de la deuxième période. Coaching gagnant pour Aliou Cissé ! Le meilleur buteur de cette Coupe d’Afrique des Nations (8 buts) mérite bien cette distinction. C’est sur un nouveau corner camerounais que l’ancien joueur du FC Porto réduit encore un peu plus le score à 3-2 (85’). Il reste cinq minutes à jouer.
Une fin de match irrespirable
Et face à la motivation locale, les Étalons burkinabés ne pourront rien faire. Seulement quelques secondes après, sur un long ballon de la défense camerounaise à destination de la surface adverse, Farid Ouedraogo manque sa sortie. Vincent Aboubakar, encore lui, récupère le ballon et marque le but de l’égalisation (3-3, 87’).
Son huitième but dans une CAN – à une longueur du record du Zaïrois Mulamba en 1974. Le gardien reste au sol, le jeu est arrêté et les minutes s’enchaînent. Le gardien n°3 des Étalons, Babayouré Sawadogo, fait son entrée à la 90e+4. Le jeu se poursuit jusqu’à la 9e minute du temps additionnel et l’arrêt de la seconde période par l’arbitre. Pas de prolongation.
Sawadogo, qui n’avait, à 32 ans, pas joué une minute dans cette CAN, va se retrouver face aux Lions pour la séance des tirs au but. Si Blati Touré manque sa tentative en 4e tireur, ce n’est pas le cas d’Aboubakar, Ngamaleu, Toko-Ekambi, Kunde et Oyongo. Les Lions ne terminent pas leur compétition comme ils l’avaient espéré mais ils ont bien mérité de célébrer cette victoire et cette 3e place finale acquise à l’issue d’un match fou (3-3, 5-3 tab).