vendredi, 22 novembre 2024 19:40

Criminalisation de l’homosexualité, « And Samm Djiko Yi » met les députés face à leurs responsabilités

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@Atlanticactu.com – Après avoir pris langue avec toutes les composantes de la société sénégalaise qui a rejeté toute légalisation des pratiques LGBT, « Samm Djiko Yi » vient de poser un jalon considéré comme le dernier clou dans le cercueil des adeptes de l’homosexualité. Une proposition de loi savamment rédigée vient d’être déposée sur la table du président Moustapha Niass. Face à l’histoire, les parlementaires devront choisir entre des députés du Peuple ou des députés de Macky Sall comme certains aiment à le soutenir durant les travaux de l’assemblée.

Ce sont les députés Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye et Aliou Souaré qui se sont chargés de déposer, hier mercredi 22 décembre, la proposition de loi visant à  criminaliser l’homosexualité. Cette mission des trois députés a été précédée par l’initiative du collectif And Samm Jikko Yi et l’ONG islamique Jamra à la suite d’un soutien dans une partie de l’opinion publique, inquiète de l’avancée des pratiques LGBT. Une opinion publique déjà fortement atteinte.

La proposition de loi vise à remplacer le terme « actes contre-nature » par « lesbianisme, homosexualité, bisexualité, transexualité, intersexualité, zoophilie, nécrophilie et autres pratiques assimilées. » Le collectif And Sam Jikko Yi et les autres initiateurs de la proposition de loi veulent donc modifier l’article 319-3 du Code pénal, qui réprime les « actes contre-nature ».

Les personnes reconnues coupables devront être punies de 5 à 10 ans de prison et d’une amende de 500 000 à 5 000 000 F CFA, sans possibilité de bénéficier de circonstances atténuantes. De plus, l’apologie de ces « actes contre-nature » sus-mentionnés, sera punie de 3 à 5 ans d’emprisonnement ferme et d’une amende de 500 000 à 5 000 000 F CFA.

De son côté, le pouvoir ne s’est pas encore prononcé directement sur ce texte qui n’est pas encore entré dans le processus parlementaire. Mais la ministre des affaires étrangères, Aissata Tall Sall, a rappelé la position de l’État du Sénégal devant les députés, le 21 décembre, à l’Assemblée nationale. « Le Sénégal n’acceptera jamais l’homosexualité. Personne ne pourra nous l’imposer », a-t-elle déclaré, balayant d’un revers de main les pressions internationales en faveur de la dépénalisation.

Atlanticactu.com

 

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