Le cours de l’action Facebook s’est effondré, lundi, à la bourse de New York, suite à une panne généralisée des réseaux sociaux et applications mobile « Facebook », « WhatsApp » et « Instagram », combinée à l’impact des révélations d’une lanceuse d’alerte au sujet de la compagnie.
L’action « Facebook, Inc. (FB) », cotée au Nasdaq, a reculé jusqu’à 6 % en milieu d’après-midi à 323 dollars américains, ce qui constitue le deuxième plus grand recul en une seule journée de la valorisation du géant américain, depuis une chute de 6,3% enregistrée le 30 octobre 2020.
L’action semblait rattraper une partie de ses pertes, lundi en fin de journée, alors qu’elle accusait un recul journalier de 4,89 % à la clôture du Nasdaq, à 326, 23 dollars.
La valeur marchande de la société a reculé de 50,7 milliards de dollars au cours de la journée, à 919,8 milliards de dollars, alors que Mark Zuckerberg, PDG, fondateur et principal actionnaire du groupe, a perdu 6,1 milliards dollars en 24 heures, selon la liste en temps réel des milliardaires, du magazine économique « Forbes » qui le place en 6e position mondiale avec 116,5 milliards de dollars.
La perte de valeur de l’action Facebook fait suite à la diffusion par le quotidien américain « New York Times » de documents internes à la compagnie, révélant que celle-ci « place les bénéfices avant la sécurité ».
Les documents partagés avec le public au cours du mois passé par Frances Haugen, une ancienne employée de Facebook, à travers plusieurs médias américains dont le Wall Street Journal et le quotidien new-yorkais, ainsi que l’entretien accordé par celle-ci à la télévision nationale dimanche, ont fait s’effondrer la valeur de la compagnie américaine, dès l’ouverture de Wall Street lundi matin.
« Les révélations – notamment que Facebook savait qu’Instagram aggravait les problèmes d’image corporelle chez les adolescents et qu’il disposait d’un système de justice à deux vitesses – ont suscité les critiques des législateurs, des régulateurs et du public », rapportait dimanche le New York Times.
« Mme Haugen a également déposé une plainte de dénonciation auprès de la Securities and Exchange Commission, accusant Facebook d’avoir induit les investisseurs en erreur avec des déclarations publiques qui ne correspondaient pas à ses actions internes », note encore le quotidien américain.
La panne généralisée intervenue lundi après-midi a accéléré la chute brutale des actions du géant américain des réseaux sociaux, qui a également entraîné dans sa descente, les valeurs d’autres géants du Nasdaq tels que Twitter (-5,79 %) et Alphabet, la maison mère de Google (-2,11 %).
Près de 112 000 pannes ont été signalées lundi sur Facebook, plus de 92 000 pannes sur Instagram, et près de 30 000 pannes sur WhatsApp, a précisé le site DownDetector qui suit les pannes des services Internet.
« Nous sommes conscients que certaines personnes ont des difficultés à accéder à nos applications et produits », déclarait Andy Stone, porte-parole de Facebook, sur Twitter, ajoutant : « Nous travaillons pour que les choses reviennent à la normale aussi vite que possible, et nous nous excusons pour tout désagrément ».
Les sites Web « facebook.com » et « instagram.com » étaient de retour sur la toile à environ 21 h 45 (GMT) après une absence d’environ six heures, alors que WhatsApp n’était toujours pas accessible.