Le Commissaire Divisionnaire de Police, Oumar Samaké commandant de la Force Spéciale Antiterroriste (FORSAT), s’est rendu, lundi, au Camp 1 de la Gendarmerie de Bamako, a indiqué une source sécuritaire qui a préféré garder l’anonymat.
Oumar Samaké a été arrêté par le juge d’instruction du Tribunal de la grande instance de la commune III du district de Bamako et déferré à la Maison Centrale d’Arrêt avant d’être libéré de force par une foule de policiers lourdement armés.
Cette reddition du Commissaire Samaké au Camp 1 de la Gendarmerie intervient à la suite d’une réunion entre le ministre de la sécurité et la synergie des syndicats de la police.
« Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Colonel Major Daouda Aly Mohammedine, a demandé au commandant de retourner en prison et c’est le camp 1 de la gendarmerie qui a été choisi », a déclaré une autre source sécuritaire.
Pour rappel, le Commissaire Divisionnaire Oumar Samaké avait été placé sous mandat de dépôt, le 3 septembre courant, par le juge d’instruction du Tribunal de grande instance de la commune III dans l’affaire des tueries du 10, 11, 12 juillet 2020, puis libéré suite à une manifestation de mécontentement des policiers.
Samedi, le gouvernement malien de Transition a condamné l’attitude des hommes armés en uniforme ayant obtenu par la force la libération du Commissaire divisionnaire Oumar Samaké. Le gouvernement a également rappelé que dans le cadre de la lutte contre l’impunité, des interpellations sont en cours.
« Des citoyens sont convoqués par des juges. À l’issue, d’interrogatoires respectant les droits de la défense, les juges peuvent être amenés à prendre des mesures de mise en détention suivant la gravité des faits ou les nécessités de l’enquête. Sur ce point, le gouvernement demande à tout le monde de se rassurer », a noté le gouvernement de Transition, dans le document consulté par l’Agence Anadolu (AA).
Boubacar Arama, porte-parole de la synergie des syndicats de la police avait expliqué que « cette démonstration de force, était nécessaire, légitime et motivée. Il fallait une véritable démonstration de force », avait-il déclaré avant de remercier les autorités pour avoir entrepris des démarches à même de garantir un dénouement heureux de la situation.
»Le Commandant de FORSAT de la garde nationale et celui de la gendarmerie auraient été entendus, lundi, par le juge d’instruction du tribunal de la grande instance de la commune III », selon une source de sécurité.
Avec AA.