vendredi, 22 novembre 2024 13:58

URGENT : Gambie : Le premier président Sir Dawda Kaïraba est décédé

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Triste nouvelle pour la Gambie et l’Afrique, le premier président de ce pays est décédé ce jour dans sa résidence de Bakau. Selon des sources familiales, Sir Dawda comme l’appellent affectueusement les gambiens, était âgé de 95 ans.

Pour rappel, l’homme qui a conduit les destinées de la Gambie indépendante, est né le 28 avril 1924 dans une famille mandingue musulmane, à Barajally, dans le centre du pays, où son père tient un commerce. Il effectua son cursus scolaire entre le Ghana et la en Grande-Bretagne, à Glasgow.

En février 1965, la Gambie devient indépendante, dernière colonie britannique à acquérir cette indépendance. En 1965, il divorce également de sa première épouse, se reconvertit à l’Islam et se remarie, en 1967, avec la fille de Momodu Musa N’Jie, d’origine peul, un des principaux bailleurs de fonds d’un autre parti gambien, l’United Party.

Dawda Jawara, en 1970, proclame la République dont il devient le premier président. Il est ensuite réélu tous les cinq ans, de façon démocratique et avec une majorité nette, par l’Assemblée nationale jusqu’en 1982, puis au suffrage universel après la réforme constitutionnelle de 1982. En 1981, une tentative de coup d’État tente de renverser ce régime démocratique, mais échoue : la démocratie est sauvée grâce à l’intervention de troupes sénégalaises.

Coup d’état en 1994, exil à Londres et Dakar suivi d’une amnistie. Retour en Gambie avec le titre et les honneurs d’ancien Président de la République

Le 22 juillet 1994, un nouveau coup d’État militaire, mené par Yahya Jammeh, réussit et renverse le régime démocratique présidé par Dawda Jawara. Celui-ci embarque avec sa famille et ses proches sur un navire de guerre américain, en escale technique à Banjul, pour ensuite s’installer à Dakar et Londres plus tard.

Il sera amnistié par son successeur en 2010, et ce dernier n’épargnera rien pour fêter le retour du père de la nation le 31 décembre 2010. Et pour l’assurer qu’il est et sera toujours chez lui, Yahya Jammeh lui donnera la main de sa mère Aja Asombie Bojang que certains qualifient de « mariage forcé » attribuant à Jammeh le désir de tuer la démocratie.

Un décès qui aura ébranlé l’état de santé du vieux président qui voulait que la famille de son épouse soit présente à ses funérailles.

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