@Atlanticactu.com – La bamboula en cours au sein du gouvernement Bissau guinéen ne semble pas concerner les fonctionnaires de ce pays qui pour la plupart, courent derrière plus de 11 mois d’arriérés de salaire. Au même moment, le « général » qui dirige ce pays pauvre parmi les plus pauvres du monde, s’octroie un salaire d’un million deux cent mille euros sans compter ses déplacements par jet privé qui coûteraient quelques 70.000 euros à chacun de ses voyages.
Las d’attendre p, des policiers ont décidé de battre le macadam pour réclamer leur dû. Mal leur en pris, ils ont été violentés et arrêtés par la célèbre garde prétorienne du « général ». Vingt d’entre eux sont actuellement retenus au ministère de l’intérieur en attendant une décision leur concernant.
Un groupe d’environ deux dizaines des personnels de la police d’intervention rapide (PIR) ont été arrêté vendredi dernier et gardés dans les locaux du ministère de l’Intérieur, a déclaré une sources de la même institution.
Les raisons de ces arrestations seraient liées à la marche spontanée organisée pour réclamer leurs salaires impayés depuis l’avènement de Umaru Embalò. Mieux, certains réclament des avantages qui leurs sont également dus en fonction des avancements pour lesquels ils ont été promus il y a quelques années.
Pour Fernando Barboza, l’un des policiers concernés, « Nous ne faisons que réclamer notre argent pour nourrir nos familles. Nous ne pouvons pas continuer de vivoter au moment où Umaru Embalò et les membres du gouvernement sont payés à coup de millions de francs ». Et de nous apprendre, « Certains policiers ont simplement demandé des informations sur les paiements de leurs salaires en fonction de leurs promotions, mais ils ont fini par être arrêtés », a-t-il déclaré.
Plusieurs autres sources nous ont informé que les premières heures après les arrestations, les éléments de la PER ont été conduits au service de l’éthique et de la déontologie, du ministère de l’intérieur, puis conduits au service des informations de police et de la recherche criminelle (DIPIC).
Une fois dans les locaux de la DIPIC, « les agents ont été soumis à des interrogatoires séparément » et, depuis les éléments du groupe sont injoignables du fait que leurs téléphones leurs ont été retirés », affirme notre source qui émet des réserves car beaucoup de leurs collègues ont subi des sévices dans ces locaux.
Contactée par nos soins pour obtenir la version officielle, la direction du ministère de l’Intérieur a promis de rappeler.
Salimatou Djalò