Elles sont jeunes, belles ou moins belles, diplômées ou à peine instruites. Leur point commun : elles se prostituent pour gagner leur vie. Parmi les plus recherchées, des Marocaines, des Ukrainiennes, des sénégalaises, des latinas qui ont choisi de s’expatrier à Dubaï pour changer de vie, d’image mais surtout de statut socio-économique dans des sociétés où l’ascenseur social est en panne comme au Sénégal.
45.000 prostituées opèrent dans l’émirat de Dubaï, pour une population de 3 millions d’habitants. Il suffit de quelques clics pour obtenir la liste des lieux où rencontrer ces demoiselles, classées par origine nationale.
Les autorités de Dubaï s’inquiètent pourtant de la concurrence que pourrait bientôt représenter « Neom », le projet de mégalopole que le prince héritier saoudien veut créer entre la mer Rouge et la Jordanie. Le prince veut en effet implanter sur 26.500 km2, et avec un budget de 500 milliards de dollars, une « zone franche » dédiée au tourisme et accessible par un pont depuis l’Egypte. Aucun des interdits en vigueur en Arabie saoudite n’y aura cours, l’alcool étant libre et le port du voile facultatif.
Selon une source diplomatique, jouissant d’une expérience dans les pays du Golfe qui a permis de savoir que de nombreuses filles sénégalaises diplômées viennent avec de véritables contrats en bonne et due forme. « Celles-ci viennent travailler dans des hôtels, des restaurants, des malls et même dans des banques. Mais la tentation de l’argent rapide fait qu’elles basculent ». Le prix d’une nuit avec un client vaut parfois le salaire d’un mois, le choix est vite fait.
Ce que confirme Fina (nom d’emprunt), qui nous raconte son odyssée. «Je me suis mise à me prostituer clandestinement dans les hôtels huppés de Dakar comme je suis belle et connue. J’ai sauté sur l’occasion lorsque cette entremetteuse m’a proposé de venir à Dubaï. J’ai accepté et cela me permet de vivre à un niveau supérieur que la majorité des sénégalais. Mais, s’ils savaient à quel prix…
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Source: Le Monde