Pour de nombreux observateurs, l’éphémère président de la république malienne, le Général Amadou Haya Sanogo qui avait bénéficié d’une liberté provisoire après plusieurs années de prévention, ne fera jamais face à la justice après tant d’années de reports et de tournures autour de l’affaire des bérets rouges en 2012. L’officier malien le plus gradé devra prouver son innocence devant la Cour d’appel de Bamako.
Pour rappel, tout est parti d’une situation survenue en 2012 suite au renversement du régime de l’ex-président de la République Amadou Toumani Touré (ATT), le chef des putschistes, Amadou Aya Sanogo qui connaitra bientôt son sort, est poursuivi avec d’autres officiers pour plusieurs chefs d’inculpation. Le jugement sur le fond du dossier est prévu pour ce 25 février 2021.
Ce moment tant attendu aura finalement lieu ce jeudi, 25 février 2021.Aussi bien les parents des bérets rouges disparus que toutes les personnes directement ou indirectement concernées, la vérité sera connue dans l’affaire Amadou Aya Sanogo et coaccusés. L’information a été confirmée par maitre Tiessolo Konaré, avocat du chef de la junte. « On nous a notifié les citations concernant ce jugement prévu pour ce 25 février depuis le 17. Et le dernier interrogatoire a eu lieu la semaine dernière », a-t-il confié. Arrêté depuis le 27 novembre 2013 à la suite d’une plainte déposée par les femmes des bérets rouges disparus, le général Amadou Aya Sanogo, non moins N°1 du comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), sera forcément disculpé ou inculpé des faits qui lui sont reprochés. En tout cas, Me Tiessolo Konaré a été clair : « Il s’agit de l’affaire sur le fond du dossier, c’est-à-dire que le jugement réel se tiendra ce jeudi, 25 février 2021 ».
En l’occurrence, ce jugement devrait avoir lieu l’année dernière. Mais compte tenu du fait que cela n’a pas été possible, ajoute l’avocat Konaré, nous avons préféré prendre la demande de mise en liberté provisoire d’Amadou Aya Sanogo et ses coaccusés. Mais cette fois-ci, explique le défenseur de l’ex-chef des putschistes de 2012, « c’est le jugement sur le fond de l’affaire qu’aura lieu ».