Les chefs d’état membres du G5 Sahel qui attendaient que le président français Emmanuel Macron assistât au sommet qui se tient à N’Djamena la semaine prochaine, ne verront pas le chef de le locataire de l’Élysée qui a décidé d’annuler son voyage pour raisons sanitaires.L’hôte de marque du Maréchal Idriss Deby fait faux bond aux chefs d’état qui sont fortement critiqués à cause de la présence militaire française.
Le président français annule son déplacement lundi et mardi prochain dans la capitale tchadienne pour participer au sommet du G5 Sahel. Une annulation « uniquement » du, assure l’Elysée, « à des raisons sanitaires ». Emmanuel Macron participera donc en visioconférence au huis clos des chefs d’Etat du G5 le lundi après-midi puis à la réunion plénière élargie aux partenaires internationaux le mardi matin.
Initialement, le président français devait arriver le lundi après-midi et rester une nuit sur place. Mercredi, l’Elysée revoyait le programme et ne tablait plus que sur un déplacement d’une journée. Avant de finalement annuler le voyage ce jeudi.
« On ferme les frontières pour les Français, explique-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat, donc le président s’est appliqué la même contrainte et l’a appliqué à ses ministres ». Ni Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française, ni Florence Parly, la ministre des Armées ne seront donc présent physiquement à Ndjamena.
Une annulation du « uniquement à des raisons sanitaires », assure l’Elysée, et au regard « des derniers éléments épidémiologiques reçu sur la situation sur place », ajoute le palais présidentiel. Emmanuel Macron participera tout de même à ce sommet en visioconférence. Mais contrairement à ce qui semblait se dessiner, il n’annoncera pas à cette occasion une diminution du contingent de Barkhane.
« La réflexion est toujours en cours avec nos partenaires », explique un conseiller du chef de l’Etat qui ajoute : « C’est à la lumière de ces discussions à la fois avec nos partenaires sahéliens, de leur degrés d’engagement et du degrés d’engagement de nos partenaires internationaux que le président prendra des décisions sur l’évolution de notre dispositif ».