Battu à Everton (1-0), Chelsea a raté l’occasion de prendre provisoirement la tête de la Premier League, samedi lors d’une 12e journée également marquée par le nul vierge et insipide entre Manchester United et Manchester City.
. Chelsea faiblit
Tombé sur un Everton revigoré, en dépit de nombreuses absences, Chelsea a chuté pour la deuxième fois de la saison et risque de voir Tottenham et Liverpool, qui jouent dimanche, prendre le large.
Everton, qui avait débuté la saison tambour battant avec 4 victoires lors des 4 premières journées, se rappelle au souvenir de tous en remontant à la 7e place avec 20 unités.
Sans Lucas Digne ou James Rodriguez, Carlo Ancelotti avait opté pour une approche assez défensive, en titularisant quatre défenseurs centraux de métier à l’arrière, avec pour instruction de ne pas s’aventurer à l’attaque.
Cela a permis aux Toffees, sans doute aussi boostés par le retour de 2000 supporters dans leur stade, de ne jamais se retrouver en sous-nombre sur les attaques des Londoniens, qui ont eu du mal à déséquilibrer la défense adverse.
Les hommes de Frank Lampard ont malgré tout touché deux fois les montants, sur une frappe, effleurée par Jordan Pickford, de Reece James (26e) et un coup franc de Mason Mount (81e).
Mais C’est finalement Everton qui a remporté la mise grâce à un pénalty concédé sur une sortie totalement ratée d’Edouard Mendy et transformé par Gylfi Sigurdsson (1-0, 22e).
Chelsea va maintenant suivre les résultats non seulement des Spurs et des Reds, mais de Southampton et de Leicester qui pourraient le dépasser en cas de succès dimanche.
. Les deux Manchester se quittent bons amis
L’entraîneur espagnol de Manchester City, Pep Guardiola (c), discute avec l’entraîneur norvégien de Manchester United, Ole Gunnar Solskjaer, à l’issue du match de Premier League à Old Trafford, le 12 décembre 2020 (POOL/AFP – Paul ELLIS)
C’est un bien triste derby (0-0) qu’ont proposé Manchester United et Manchester City, samedi, sans passion et sans détermination.
Le résultat en lui-même n’arrange personne, mais il ne lèse vraiment personne non plus, même si les deux équipes, doublées par Everton, ne sont plus que 8e et 9e avec 20 et 19 points, et un match en retard.
United devait pourtant une revanche à ses supporters après sa piteuse élimination de la Ligue des champions à Leipzig, mardi, mais le contrat n’a été qu’à moitié rempli.
Positionnés en 4-4-2 avec Paul Pogba titulaire et légèrement décalé sur la gauche, en pendant de Bruno Fernandes à droite, avec un binôme Fred-Scott McTominay entre les deux, les Red Devils avaient choisi de faire corps au coeur du jeu.
Face à un City très prévisible, Luke Shaw et Aaron Wan-Bissaka, sur les côtés, n’ont pas eu grand peine à maîtriser Raheem Sterling et Riyad Mahrez.
Dans leur expression offensive, les hommes d’Ole Gunnar Solskjaer se sont montrés d’une grande pauvreté, même s’ils ont failli obtenir un pénalty pour une faute de Kyle Walker sur Marcus Rashford finalement hors-jeu au début de l’action.
City, qui avait reposé huit de ses onze titulaires en milieu de semaine contre Marseille (3-0), aurait pu marquer par Mahrez, servi par une passe sans contrôle et en pleine course sublime de Kevin De Bruyne, mais il a trop patienté et son tir a été finalement contré (35e).
De Bruyne a aussi vu sa tentative contrée dans la surface par Harry Maguire alors qu’il était en très bonne position (68e).
Pep Guardiola pourra tout de même se satisfaire de voir son équipe ne pas prendre de but pour un sixième match de suite, toutes compétitions confondues, signe des gros progrès effectués dans ce domaine qui leur avait coûté si cher l’an passé.
. Aston Villa s’accroche
Un peu plus tôt dans l’après-midi, Newcastle avait battu West Bromwich Albion (2-1), avec le but le plus rapide de la saison, au bout de 20 secondes, par le Paraguayen Miguel Almiron.
L’attaquant néerlandais d’Aston Villa, Anwar El Ghazi, tire un penalty lors du match de Premier League à Wolverhampton, le 12 décembre 2020 (POOL/AFP – Catherine Ivill)
Mais c’est surtout la victoire in extremis des joueurs d’Aston Villa à Wolverhampton, avec un pénalty dans le temps additionnel (1-0), alors qu’ils étaient en infériorité numérique qu’il faut retenir.
Une victoire qui porte porte à 18 le pécule en points des Villans, soit six de moins que le duo de tête, alors qu’ils ont deux matches en retard.