Messie avorté ? Oui ! Il se croit au-dessus de tous, parce qu’il est convaincu qu’il a la « solution » à tous les « problèmes » dont il veut convaincre les sénégalais de l’existence. Il abuse de ses intelligences dont il a fini de faire mauvais usage. Il abuse de l’immaturité de certains jeunes. Le danger est là ! Ce sont ces jeunes qui ont mis leurs cerveaux et cœurs à sa disposition pour en faire ce qu’il veut.
Il aime naviguer en zigzag dans les vagues d’un chaos psychologique, preuve de l’état d’esprit confusionniste qui le caractérise et qu’il extériorise à chacune de ses maladroites sorties politiciennes. A chaque fois qu’il parle, il exprime des propos en sens dessus dessousqui donnent l’image de la destruction, de la ruine et du désordre partout au Sénégal. Il présente toujours un état de désordre général.
Lui, c’est le bluffeur national, autoproclamé le « Président des Patriotes » qui serait l’alpha et l’oméga de la société sénégalaise, de la classe politique surtout. Il voit du négatif partout. Il a tout le temps une mauvaise interprétation des faits positifs qu’il aime peindre en noir. En fait, il exprime le syndrome de personnes dans un état de grande détresse, en particulier celle d’être démasqué par les initiés et avertis.
Il a développé deux stratégies pour ne pas être découvert. La première vise à attribuer tous les manquements, les anomalies, les enjeux et mêmes les urgences imprévues (quitte à en créer) à ses adversaires politiques (il en voit partout maintenant). La seconde a pour but de se protéger de sa propre duperie par des accusations infondées, des injures, des menaces. Méthode d’unsot qui se retrouve dans un cercle vicieux.
Les remises en cause sont des stratégies très risquées d’où peuvent émerger bien des discrédits, surtout en politique. Mais notre rentier a ramassé un butin et a gouté aux rentes de ses placements politiciens. Ses gains proviennent de tout ce que nous avons cité ci-haut : défiances, accusations sans preuves, charges fréquentes contre le régime et sorties médiatiques déplacées. Il lui sera difficile de fermer sa ‘boutique’ politique.
Sa dernière sortie à Ziguinchor l’a dévoilé à ceux qui doutaient encore de sa vraie nature. Ziguinchor, ville où il a fait un score honorable lors de la présidentielle de 2019 ! Une potentielle base politique à entretenir. Malheureusement, il a disparu des radars de cette région et ne fait que des intrusions sporadiques, politiciennes. Ziguinchor où il a fini de diviser son parti que sa sœur manage comme elle l’entend.
Lors de sa sortie face aux médias, ce lundi 14 septembre 2020, il a reproduit ses jeux favoris : accusations, diatribes contre le régime et même des opposants, menaces de représailles, remise en cause de toutes les délibérations de la municipalité au quartier Diabir où, ce sont les populations qui ont réclamé et marché pour le lotissement de leur localité, à la périphérie de la ville. Il a promis de reprendre tous les lotissements.
Une fois qu’ils auront remporté la Mairie de Ziguinchor, Sonko veut torpiller toutes les procédures administratives légales qui encadrent le lotissement et qui englobent une pluralité d’intervenants dans la chaine administrative. Les propos ont fait débat dans la ville et dans une émission radio locale. Les enfants des élus locaux (quelques-uns de ses partisans peut être) ont déploré et condamné ses propos.
Des Ziguinchorois se sont sentis insultés par les propos de Sonko. Son représentant dans l’émission « Heure de Vérité » (Raphael Jules Bassène), a rajouté une bourde dans sa tentative de ‘vendre’ son mentor aux votants de la ville. « Les Ziguinchorois qui sont en retard finiront par comprendre Ousmane Sonko », a-t-il dit, en direct. Suffisant pour outrager certains individus qui ont appelé pour le recadrer.
« J’espère que le Pastef ne présentera pas un candidat pour la Marie de Ziguinchor. Si oui, on va vous faire ravaler vos propos », a prévenu une auditrice en colère. « Comment pourrez-vous demander les voies des populations que vous qualifiez d’attardées ? », questionne un autre. Des auditrices ont appelé pour témoigner que pendant la Covid comme pendant les inondations, c’est Abdoulaye Baldé qu’elles ont vues.
Le positionnement est une des stratégies de base du marketing. Celui politique est donc une nécessaire évidence. Seulement, on se positionne quelque part. La relation avec cet « espace » est important pour l’exposition du produit (industriel ou politique) proposé aux cibles (électeurs). La sortie de Sonko et les bourdes répétitives de son partisan ont fait des dégâts qui nourrissent le débat politique à Ziguinchor.
« Avant mon avènement, il n’y avait rien de bon. Après mon avènement, c’est la révolution. Quand je serai Président ou Maire, ce sera la perfection ». C’est ce que semble démontrerOusmane Sonko aux sénégalais. Il a oublié que les Prophètes qui se sont succédés ont tousincarné une ou de valeurs entretenues et renforcées par leurs successeurs. Aucun n’a remis en cause ce que son ou ses prédécesseurs a ou ont apporté.
« Une manipulation mentale ou psychologique est […] une méthode délibérément mise en œuvre dans le but de contrôler ou influencer la pensée, les choix, les actions d’une personne, via un rapport de pouvoir ou d’influence. Les méthodes utilisées orientent la perception de la réalité de l’interlocuteur en usant notamment d’un rapport de séduction, […] de soumission non volontaire ou consentie (Wikipedia) ».
L’une des stratégies de Sonko, c’est de voguer sur les cerveaux frais, vierges…à défricher, de certains jeunes qui ont plus besoin de formations en Leadership et Engagement Citoyen que de ‘viol cérébral’. Ce qui me paraît dangereux chez cet individu, c’est sa capacité (sans gêne ni vergogne) d’abuser d’une situation de fragilité psychologique et sociologique de certains jeunes pour perpétrer ses attentats psychiques.
Il porte une forme de précarité interne maladive qui consiste essentiellement à nier la potentialité des « autres » à accomplir quoi que ce soit. Rien, avant lui, n’a été fait de bon. Rien ne se fera de bon avant qu’il n’accède au pouvoir. D’où ses violents propos de « fusiller » tous les anciens présidents du Sénégal et de charcuter les acteurs politiques actuels et récemment ses attaques contre des opposants.
Ce ne sont pas ses comportements malsains qui m’inquiètent. Ce sont ses propos injustifiés que certains jeunes consomment sans filtre qui sont alarmants. Mais on ne désespère pas. « Le menteur pense que son interlocuteur n’est pas doué d’entendement », dit un proverbe africain. A tous les sénégalais initiés et avertis, aidons ces jeunes à se libérer des griffes de cet affabulateur qui risque de les emporter dans sa chute inévitable.
Mamadou Lamine BA
Responsable de l’APR dans la Commune de Baghère, département de Goudomp.
Email : ballamine@gmail.com ; Tel : 77 548 40 88