L’ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), a été hospitalisé hier lundi dans une clinique privée à Bamako, ont indiqué des médias locaux citant des sources hospitalières et des proches de la famille de l’ex-chef de l’Etat contraint à la démission par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) le 18 août dernier.
Si selon certaines sources, «Ibrahim Boubacar Kéita a eu un AVC, mais est dans un état stable et conscient», des sources proches de la famille ont plutôt évoqué un contrôle sanitaire de routine.
«IBK a été hospitalisé dans le cadre de son contrôle médical qu’il aurait dû effectuer depuis 45 jours et devrait regagner son domicile dans les heures à venir», a confié à Anadolu une source proche de sa famille.
Gardé en détention par la junte militaire depuis sa démission, IBK a été libéré le 27 août dernier et regagné son domicile où il est gardé en résidence surveillée.
Toutefois, le CNSP a déclaré qu’il était libre d’aller se faire soigner dans le pays de son choix puisque la CEDEAO ( Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) se serait portée garante de son retour en cas de besoin.
L’ancien président malien IBK est apparu très affaibli ces derniers mois, surtout lors de la déclaration de sa démission forcée le 18 août dernier à la télévision nationale. Et ses proches se sont récemment plaints des conditions de sa résidence surveillée.
«Nous sommes très préoccupés par la dégradation de la santé du président IBK et nous recommandons de prendre toutes les dispositions utiles à son prompt rétablissement», a twitté mercredi matin, Alioune Tine, expert des Nations unies pour les droits humains au Mali.
Le 30 août dernier, il avait déjà souhaité sur Twitter que «le président Ibrahima Boubacar Kéita a le droit d’avoir la visite de son médecin car sa santé est fragile. Il a également le droit de communiquer avec l’extérieur, d’avoir accès au téléphone et à internet. Les autorités actuelles doivent y veiller».
ATLANTICACTU/AA.