Une manifestation de l’opposition contre le 3ème mandat du président Alassane Ouattara, organisé mercredi à Daoukro (Centre-Est, ville natale de l’ancien président Henri Konan Bédié), a dégénéré en scènes de violence et de saccages, a appris Anadolu auprès de témoins oculaires.
Des scènes de violences sont constatées dans plusieurs quartiers de la ville. Le bilan fait état de plusieurs blessés, des dégâts matériels, des domiciles incendiés, des commerces détruits, ont rapporté mercredi en fin d’après-midi des témoins.
Les différents sièges locaux du PDCI, le parti d’Henri Konan Bédié, ex-allié de Ouattara et du RHDP (coalition au pouvoir) ont été saccagés, soulignent les mêmes sources.
Le gouvernement n’a pas réagi à cette situation et aucun bilan officiel de ces violences n’a encore été établi.
Depuis l’annonce de la candidature du Président Alassane Ouattara pour un 3ème mandat, la situation s’est tendue en Côte d’Ivoire.
Mardi, les jeunes de l’opposition ont annoncé des manifestations pour ce jeudi à Abidjan. De leur côté les jeunes du Rhdp ont aussi décidé de tenir une marche de soutien à la candidature du président Alassane Ouattara.
Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui avait annoncé en mars ne pas se représenter, a justifié sa candidature par le décès du candidat investi par son parti, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, évoquant un « cas de force majeure »
La Constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Mais selon l’interprétation du pouvoir, le président, élu en 2010 et qui achève son deuxième mandat, a le droit de se représenter car l’adoption de la nouvelle Loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro.
Des arguments contestés par l’opposition.
ATLANTICACTU/AA.
