C’est un Pr Moussa Seydi comme on a pas l’habitude de le voir qui était l’invité de Sud FM dans son émission dominicale « Objection ». Entre autre sujets , le scientifique est largement revenu sur la gestion de la pandémie qui est de plus en plus inquiétante, sur les nombreux cas communautaires mais, surtout sur le financement du Centre de recherche qui lui si cher.
Sur le nombre élevé de cas communautaires notés, le Pr Moussa Seydi n’est «ni surpris par le nombre de cas, ni par le nombre de décès». Il explique: «Au début, toutes les mesures ont été édictées sur la base d’une épidémie qui allait partir au bout de deux à trois mois. Mais, dès qu’il y a eu des cas communautaires, je n’étais plus surpris et j’ai toujours alerté par rapport à la gravité de ces cas. On a des mathématiciens qui peuvent faire des calculs pour prédire comment l’épidémie va évoluer. Mais, dans cette évolution, il y a un facteur incontrôlable: c’est le comportement des populations ».
Sur la prise en charge des malades à domicile à cause du déficit de lits, le Pr Seydi déclare «La prise en charge médicale à domicile, c’est quelque chose qui se fait partout en Europe. C’est vrai ! Mais moi, personnellement, j’étais opposé à cela, au début», souligne-t-il. Ce, pour la simple et bonne raison que, explique le Pr. Seydi, «notre environnement social est différent. En Europe, c’est chacun dans sa chambre. Ici, vous pouvez avoir 10, 3 ou 4 personnes dans une chambre. Je pensais surtout à la transmission de la maladie à d’autres personnes».
Financement du Centre de Recherche, son utilité dans la lutte contre les maladies infectieuses, la provenance des fonds, l’état de délabrement du service, etc…
Sur le délabrement des locaux du centre des maladies infectieuses de Fann/ Pr Moussa Seydi explique les raisons du financement qu’il a obtenu du Chef de l’Etat Macky Sall.
Selon Pr Seydi, dans les locaux actuels des maladies infectieuses de Fann, « l’eau s’infiltre partout, il ya eu 9 départs de feu et que le bâtiment bouge ». Des spécialistes lui ont même « dit que le bâtiment est dangereux et que les malades et les agents sont en danger. Le chef du service des maladies infectieuses a révélé avoir trouvé « 1 million de dollars avec des partenaires pour rénover personnellement les locaux, après avoir « déposé un dossier à la BID qui a accepté de financer les travaux de rénovation». Si l’on en croit le médecin, « Je remercie le Président Macky Sall qui a accepté de compléter le financement » et que cela n’était à aucun cas « une faveur » qui lui a été faite personnellement.
Charlotte Diop (Atlanticactu.com)