La Fédération syndicale du ministère malgache de la Santé soutient la démarche de son ministre, le professeur Ahmad Ahmad qui a adressé une lettre aux bailleurs de fonds internationaux sollicitant une aide urgente pour faire face à la propagation du Covid-19 dans le pays, ont rapporté des médias locaux et français.

Si le ministre a été désavoué par le gouvernement malgache qui s’est dit consterné par ce courrier, les syndicats de soignants sont montés au créneau lors d’une conférence de presse, jeudi 23 juillet, précise Radio France Internationale (RFI).

Pour le personnel médical engagé dans la lutte contre le coronavirus, le contenu de la lettre du ministre de la Santé, le professeur Ahmad Ahmad, correspond tout à fait à la réalité du terrain, rapporte le média français.

Cet appel à l’aide internationale est indispensable, explique Jerisoa Ralibera, le président du Syndicat des paramédicaux, cité par le même média.

« C’est plus que nécessaire puisqu’on a lutté pendant quatre mois mais jusque-là nous n’avons pas réussi à maîtriser le coronavirus. Nous avons tant de fois demandé de nous fournir tout le nécessaire pour que l’on s’occupe sereinement de la lutte contre le Covid-19. Il y a un manque de matériel et de motivation du personnel de santé et c’est maintenant confirmé par la lettre d’appel de détresse du ministère. », a-t-il souligné.

« Le ministre a demandé du matériel, des médicaments, des équipements de protection et des indemnités pour le personnel de santé… et les membres du gouvernement lui ont donné tort. C’est pour cela que nous nous sommes réunis. Notre plateforme syndicale soutient cette stratégie. Nous savons qu’il a fait cela en toute bonne foi, pour parvenir à trouver ce matériel qui nous manque », explique pour sa part Abel Ranaivoson, président du syndicat des médecins fonctionnaires, cité par RFI.

Une centaine de soignants ont été contaminés par le coronavirus et une dizaine en sont morts d’après les estimations des syndicats, précise le média français.

Les autorités malgaches ont arrêté plusieurs opposants politiques et des journalistes, qui ont critiqué la gestion de la crise sanitaire, des arrestations dénoncées par Amnesty International. Après avoir fait la promotion internationale d’un remède « miracle », fait à base de plantes médicinales, le pays se retrouve confronté à une propagation inquiétante de l’épidémie avec 8 381 cas et 70 décès enregistrés à ce jour.

ATLANTICACTU/AA

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