Le Parlement égyptien a autorisé, lundi, le président Abdelfattah al-Sissi, à “préserver la sécurité nationale et à envoyer des troupes armés hors des frontières dans la direction stratégique occidentale (Libye)”, après avoir tenu une session secrète.
“La Chambre des représentants a autorisé le président al-Sissi de prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir la sécurité nationale de l’Égypte”, expliquent les médias en ligne “Al-Jomhoureya” (public) et “Alyoum Assabaa” (privé).
En effet, le président du Parlement avait appelé à une session secrète pour “discuter d’un dossier important”, en présence du vice-ministre de la Défense, le général de division Mamdouh Shaheen, selon les mêmes sources.
Le règlement intérieur du Parlement fait que “une séance secrète pourrait se tenir à la demande du président de la République, du Premier ministre ou à la demande de son président, ou d’au moins 20 de ses membres.»
Dans ce contexte, le journal Akhbar al-Youm (public) a fait savoir que “l’intervention militaire en Libye” était au coeur des discussion, d’après des sources parlementaires sous couvert d’anonymat.
Le Parlement a également donné son feu vert à l’envoi des forces hors des frontières dans la direction stratégique occidentale (Libye)”, rapporte l’agence de presse égyptienne.
Peu de temps avant l’obtention de cette autorisation parlementaire, al-Sissi s’était entretenu avec son homologue américain Donald Trump. Les deux responsables se sont entendus sur “le maintien du cessez-le-feu en Libye loin de toute escalade afin d’entamer le processus du dialogue politique”.
Il est à noter que cette autorisation intervient également un jour après que al-Sissi ait tenu une réunion avec le Conseil de la défense nationale (la plus haute instance des affaires de défense du pays), pour discuter de la situation en Libye, et à la veille d’un sommet africain pour examiner les négociations controversées du barrage de la Renaissance.
En juin dernier, le président égyptien a évoqué une éventuelle intervention militaire en Libye, jugée “légitime” pour al-Sissi. Des déclarations fermement rejetées par le gouvernement libyen et les dirigeants militaires et politiques du pays.
De son côté, l’armée libyenne a, récemment, remporté une série de victoires qui lui ont permis de chasser les milices de Haftar de la région occidentale et de s’apprêter à libérer la ville de Syrte (450 km à l’est de Tripoli).