Les garde-côtes tunisiens ont retrouvé, mercredi, 13 corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne au large des villes de Chebba et Salakta, au centre-est de la Tunisie, a rapporté InfosMigrants spécialisé de la question migratoire.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances de leur noyade, précise le site Infomigrants citant Farid Ben Jha, porte-parole du parquet de Mahdia et Monastir.
Tous les corps retrouvés sont ceux d’hommes originaires d’’Afrique subsaharienne, selon la même source
Le 12 septembre, six cadavres avaient déjà été découverts en mer près de Monastir. Parmi eux, cinq femmes subsahariennes et un enfant âgé d’à peine deux ans, rappelle la même source.
D’autres corps ne sont en revanche jamais retrouvés. Des « naufrages invisibles » peuvent se produire dans l’immensité de la Méditerranée, sans laisser de traces, note encore Infomigrants.
Chaque année, des dizaines de milliers de migrants, en majeure partie des Subsahariens fuyant la pauvreté et des conflits notamment au Soudan ou au Mali, tentent d’atteindre les côtes italiennes. L’île italienne de Lampedusa ne se trouve qu’à une centaine de kilomètres des côtes tunisiennes, précise le même média.
Evoquant une traversée particulièrement dangereuse le site rapporte que plus de 1 300 migrants sont morts ou ont été portés disparus l’année dernière dans des naufrages près des côtes tunisiennes, selon l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux.
Au cours de la dernière décennie, un total de 30 309 migrants ont péri en Méditerranée, dont 3 155 en 2023, l’une des années les plus meurtrières, et 1 405 depuis le début de l’année 2024, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).