@Atlanticactu.com – Au moins huit soldats togolais ont été tués et treize blessés dans la nuit de mardi à mercredi au cours d’une attaque « terroriste » dans le nord du Togo, une première dans le pays jusque-là épargné par les violences, a annoncé le gouvernement. L’attaque qui s’est déroulée dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai 2022, a visé un poste opérationnel avancé de l’armée togolaise dans le nord du pays, précisément dans le canton de Koundjouaré (préfecture de Kpendjal), selon des sources concordantes.
Une attaque terroriste a visé, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai 2022, un poste opérationnel avancé de l’armée togolaise dans le nord du pays, précisément dans le canton de Koundjouaré (préfecture de Kpendjal), a-t-on appris de sources concordantes. Les mêmes sources indiquent qu’au moins 8 personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées. Par ailleurs, un véhicule blindé de l’armée aurait été endommagé et une arme d’appui emporté par les terroristes qui auraient également subi des pertes.
Si des précisions sur le déroulement de cette attaque n’ont pas été communiquées par les autorités, des médias locaux, citant des témoins, ont rapporté qu’elle a été menée par une soixantaine d’assaillants arrivés sur des motos.
Pour rappel, cette zone de Kpendjal avait déjà été la cible d’une attaque en novembre 2021. Une attaque qui avait été repoussée par l’armée togolaise. Mais en février dernier, des habitants d’un des villages de cette préfecture de Kpendjal avaient été sommés de quitter la zone sous peine de représailles.
En février, le Bénin en a déjà fait les frais après la mort dans le nord de 9 personnes, dont un Français, dans trois attaques à la bombe artisanale, les plus meurtrières dans le pays.
Les groupes jihadistes constituent des bases arrières au Burkina Faso et au Mali pour « s’étendre au Bénin, en Côte d’Ivoire, et dans une moindre mesure au Togo, au Ghana, au Sénégal et en Guinée », estime le chercheur Mathieu Pellerin, spécialiste des dynamiques politiques et sécuritaires au Sahel.
« Cette excroissance territoriale jihadiste va progressivement donner naissance à des foyers jihadistes de plus en plus endogènes dans ces États, composés de recrues locales et qui se nourrissent des fragilités » sur place, ajoute-t-il dans un rapport publié en février par l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Face à la menace grandissante, les Etats côtiers s’organisent, notamment avec l’initiative d’Accra lancée en 2017 par le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, pour renforcer leur coopération sécuritaire.