@Atlanticactu.com – Malgré les alertes sur l’état de santé de son demi-frère Kpatcha Gnassingbe emprisonné depuis douze ans à la prison centrale de Lomé, le président Faure Gnassingbé, reste intraitable et ne veut pas entendre parler d’une quelconque remise en liberté de celui qui était considéré comme l’héritier légal de feu Gnassingbe Eyadema. L’ancien ministre de la Défense incarcéré depuis les premières heures de la prise du pouvoir par l’actuel président, ne va pas bien.
Faure Gnassingbe fera-t-il preuve de clémence en autorisant la libération de son frère dont l’état de santé s’est gravement détérioré. Cela fait douze ans que Kpatcha Gnassingbe croupit à la prison centrale de Lomé. Il est accusé par son demi-frère Faure Gnassingbé de tentative de coup d’Etat. Ces derniers temps, le détenu ne va pas bien et son état de santé interpelle des personnalités dont Aimé Adi, le directeur d’Amnesty International au Togo. « Le détenu Kpatcha Gnassingbe a des plaies sur son pied avec risque d’amputation, s’il n’y a pas de prise en charge adéquate », a-t-il prévenu.
Pour sa part, Alioune Tine, qui a fondé le think-thank Africajom Center, est convaincu que Kpatcha Gnassingbé ne peut « constituer vraiment un obstacle quelconque au pouvoir ». « « Franchement, ce serait un acte salutaire pour le pays que de libérer, de gracier définitivement Kpatcha pour qu’il se soigne et qu’il s’occupe de sa famille », a-t-il continué. Des propos confirmés par Me Raphaël Kpande-Adzare qui tire la sonnette d’alarme en ces termes : « le mal dont souffre Kpatcha depuis cinq ans, s’il n’arrive pas à guérir, cela voudra dire tout simplement que l’environnement dans lequel il est soigné n’est pas approprié. La prison ne doit pas être considérée comme un centre d’extermination, la prison n’est pas un centre de déshumanisation. »
En outre, Aimé Adi, le premier responsable d’Amnesty International au Togo, ne manque pas de préciser qu’en plus de « Kpatcha Gnassingbe, il y a encore deux autres détenus dans cette affaire de tentative de coup d’Etat de 2009, notamment Atti Abi et Dontema Tcha, détenus respectivement dans les prisons d’Atakpamé et de Sokodé. Cela reflète un peu l’image des conditions carcérales au Togo ».
Pour rappel, Kpatcha Gnassingbe a été arrêté le 15 avril 2009 par les forces de sécurité togolaises au moment où il cherchait à obtenir asile à l’ambassade des Etats-Unis, à Lomé. Il lui est reproché d’avoir prévu de s’emparer du pouvoir pendant un voyage de Faure Gnassingbé en Chine.
La Rédaction