Les principaux syndicats tchadiens s’abstiennent de lancer une grève dans les services publics au cours des trois prochaines années, selon un pacte social signé lundi avec le gouvernement.
Le Premier ministre de transition, Albert Pahimi Padacké, présent lors de la signature du document, a remercié les partenaires sociaux pour leur « sens élevé de la patrie » et leur « sens de la responsabilité en accompagnant le gouvernement dans son entreprise de redressement de l’économie du pays ».
Le Tchad, dont les recettes dépendent en majorité de l’exportation du pétrole, avait été durement touché par la chute des cours en 2014, provoquant une grave crise financière et économique.
Pour l’atténuer, le gouvernement avait pris en 2016 plusieurs mesures drastiques : coupe de 50% des primes et indemnités de tous les agents de l’Etat, augmentation de 10% à 30% de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, gel des effets financiers des avancements et des reclassements des agents de l’Etat, suspension des frais de transport, etc.
En représailles, les syndicats avaient multiplié les grèves. La plus longue d’entre elles, suivie entre janvier et octobre 2016, avait paralysé le pays.
Le 9 janvier 2020, le gouvernement et les syndicats ont signé un accord échelonnant le paiement des revendications au plus tard fin 2020. Mais la pandémie de nouveau coronavirus est venue retarder cette échéance.
Les dernières revendications des fonctionnaires, notamment le paiement des frais de transport de 2016 et 2017, ont par ailleurs été satisfaites, rendant possible la signature de cette trêve triennale.
Avec Xinhua