Mohamed Mahdi Ali, leader du Front d’accord pour le changement au Tchad, a annoncé aujourd’hui, samedi, que le front est prêt à entrer dans un « cessez-le-feu » et à s’asseoir à la table du dialogue afin de parvenir à une « solution politique ».
« Lorsque nous avons reçu un appel de la médiation qui inclut la Mauritanie et le Niger, appelant à une trêve, nous avons répondu sans hésitation que nous acceptions un cessez-le-feu et une solution politique », a déclaré Mahdi dans un communiqué à Radio France Internationale.
Mahdi a ajouté: « Aujourd’hui, il y a un besoin d’un dialogue global qui implique tout le spectre politique au Tchad. »
Dans le cadre d’une réponse à une question sur la radio française sur le fait de savoir si les rebelles se sont retirés de l’envahissement de la capitale, N’Djamena, Mahdi a répondu: « Ce n’était pas notre objectif, aller renverser le régime et s’asseoir à sa place. Plutôt, notre objectif principal est de parvenir à une rotation politique au Tchad. »
Le Front d’accord a annoncé son rejet du Conseil militaire de transition, qui a été formé mardi dernier, après la mort du président Idriss Deby à la suite de blessures subies sur le front, selon le récit cité par l’armée tchadienne.
Le conseil militaire a annoncé une « charte de transition » et a entamé des consultations pour former un gouvernement de transition et un conseil national, la période de transition va durer 18 mois , mais ces mesures sont toujours rejetées par l’opposition.
La tâche de médiation de la crise tchadienne a été confiée au président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazwani et au président nigérian Mohamed Bazoum, tous deux arrivés au pouvoir dans leur pays par les urnes.
Parallèlement à la médiation, le Front de l’Accord a annoncé que ses camps étaient soumis à d’intenses bombardements par des avions de combat tchadien.
Source : Sahara Media