@Atlanticactu.com – Alors que des protestations ont eu lieu en réponse à l’arrestation, lundi à Khartoum, du Premier ministre Abdallah Hamdok, au moins trois manifestants ont été tués et 80 autres blessés, lorsque les militaires ont ouvert le feu contre la foule devant le quartier général de l’armée soudanaise, dans la capitale.
Selon le Comité central des médecins soudanais cité par l’Agence Anadolu, les soldats ont ouvert le feu contre les manifestants en tirant à balles réelles. Le ministère de la Culture et de l’Information a déclaré que les militaires avaient arrêté Hamdok après qu’il eut refusé de soutenir ce qu’il a décrit comme un « coup d’État ».
Lundi également, le général Abdelfattah al-Burhan, chef du conseil militaire au pouvoir au Soudan, a déclaré l’état d’urgence dans tout le pays, la dissolution du Conseil de souveraineté et du gouvernement, ainsi que le limogeage des gouverneurs de tous les Etats.
Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois qui devrait se terminer par des élections au début de l’année 2024. Durant cette période, le pouvoir est partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, le 3 octobre 2020. Mais, depuis l’annonce qu’une tentative de coup d’Etat a été déjouée le 21 septembre, les tensions entre l’armée et ses partenaires civils du gouvernement de transition n’ont cessé de s’intensifier.
La Rédaction