Élu le 3 juillet 2022 à la tête de l’organisation sous-régionale en remplacement de Nana Akufo-Addo en exercice depuis 2020, le « général » Umaru Embalò qui vient d’être sévèrement battu aux élections législatives en Guinée Bissau, souhaiterait prolonger son bail à la tête de la CEDEAO comme son prédécesseur qui avait effectué 2 mandats. Une gageure quand on sait que le président Bissau guinéen a lamentablement échoué dans les médiations tant au Mali qu’au Burkina Faso et en Guinée Conakry face aux militaires.
Candidat pour un deuxième mandat à la tête de l’organisation régionale, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló voit ses chances de reconduction fortement hypothéquées, selon Africa Intelligence. En coulisses, les tractations entre chefs d’Etat ont d’ores et déjà commencé. Mais des pays comme le Bénin qui n’a plus présidé l’instance sous-régionale depuis 1993-1994 et la Côte d’Ivoire depuis 2012 sans compter la Sierra Leone depuis 1981-1982 sous le magistère de Siaka Stevens, ne comptent pas laisser la place à Umaru Embalò dont le mandat a accentué la contestation du leadership de la CEDEAO.
Selon des sources diplomatiques, des Chefs d’État à l’instar de Macky SALL, Mohamed Bazoum et Nana Akufo-Addo, ne seraient pas opposés à un second mandat du « général » du Gabu devenu subitement aphone sur les velléités de troisième mandat du Chef d’État sénégalais sans compter les violences ayant fait plus d’une vingtaine de morts au début du mois de juin.