KAOLACK : Les habitants du village de reclassement social de Koutal Malick Ndiaye (Kaolack, centre) ont tenu ce mardi matin une rencontre pour réclamer l’abrogation de la loi 76-03 qui constitue, selon eux, un frein au développement de leur localité de plus de 9.000 âmes.
‘’La loi 76-03 qui obligeait tout malade (de la lèpre) à rester dans l’un des 9 villages de reclassement social du pays pour y bénéficier de traitement médical, de nourriture, de terre de culture, etc. est aujourd’hui dépassée. Elle doit être purement et simplement abrogée’’, a soutenu le coordonnateur des jeunes de Koutal Malick Ndiaye, Omar Ndiaye.
Pour lui, il est temps de libérer les siens de Koutal qui souffrent de tous les maux du monde.
“Sur les 9.000 habitants du village de Koutal Keur Malick Ndiaye créé en 1952, seuls 200 ont la lèpre. Nous invitons les autorités étatiques à doter la localité de poste de santé, de centre de formation pour nos enfants ou une unité de transformation pour nos femmes et surtout d’électricité. Il faudra également que Koutal soit mis dans le programme de l’habitat social parce que la plupart des maisons de nos parents lépreux sont tombées ou en état de délabrement trés avancé. Koutal Malick Ndiaye n’a pas de route. Ceci fait que les conséquences sont énormes pendant l’hivernage”, a expliqué avec amertume le sieur Ndiaye.
“Concernant le plan agricole, nous peinons à avoir des terres cultivables, le matériel agricole fait défaut. Depuis sa création, Koutal Malick Ndiaye ne dispose que 10 poteaux électriques, qui ne fonctionnent plus. Ce qui est grâve dans tout ça, c’est que les fils électriques sont sous terre par l’installation clandestine. Depuis 2017, le maire de Ndiaffate, Aissatou Ndiaye, a procédé au lotissement. Les gens ont versé leurs cautions mais l’obtention de ces terres est devenue un casse-tête pour les bénéficiaires. C’est pourquoi, nous demandons au président de la République de nous aider afin que les populations soient libérés de tous ces maux”, a-t-il soulevé.
Abdou Khafour CAMARA
Correspondant à Kaolack