Le recrutement des 5000 enseignants dans la fonction publique continue de susciter des grincements de dents. Si plusieurs inscrits sur la plate forme se sont indignés pour le non respect des critères, il en est autre pour les membres du collectif des enseignants diplômés. Ces derniers ont tout bonnement entamé une grève de la faim sans limite pour alerter l’opinion publique sur leur non mise en position de stage.
Il y a quelques semaines, c’était le cas des enseignants des classes passerelle qui avaient ému l’opinion à l’issue d’une grève de faim pour exiger leur recrutement dans la fonction publique. Ces derniers s’étaient offusqués de constater leur abandon par l’État au profit de ceux qui sont considérés comme une clientèle politique. À peine ont-ils quitté les locaux de Frapp après la suspension de leur mot d’ordre que d’autres enseignants, ceux la déjà recrutés qui enfourchent la même trompette pour exiger leur mise en position de stage.
C’est d’ailleurs dans les locaux de la Fastef que Dame Mbodj le Secrétaire général du CUSEMS Authentique les retrouvera pour leur apporter un soutien. Pour rappel, ces enseignants formés et diplômés depuis plus d’une dizaine d’années pour certains , qui dans le lot des 5000 recrutés, sont toujours en attente de voir le stage démarrer. Car, ces derniers, malgré la formation subie, contrairement à la majorité des autres bénéficiaires, exigent un stage pour valoriser leurs diplômes.
Au sortir de sa visite auprès des grévistes de la faim Dame Mbodj. il est prévu un point de presse ce vendredi à 10h dans les locaux de la Fastef pour informer les senegalais sur les motifs de leur grève qui n’est autre qu’une exigence de qualité pour l’école.
Concernant le recrutement des 5000 enseignants, Dame Mbodj avait d’ailleurs dénoncé le caractère partisan aux relents politiques qui ne répondait pas aux termes du cahier des charges obtenu au bout d’un consensus entre le ministère de l’éducation nationale et les partenaires sociaux.
Charlotte DIOP