Dans le cadre de la promotion de l’employabilité des jeunes en fournissant une formation de qualité alignée sur les besoins du marché du travail, le Sénégal vient de bénéficier d’un financement de la Banque Mondiale qui s’élève à 100 milliards de FCFA (environ 152 millions d’euros). Cet investissement est en droite ligne du financement en 2021 d’un institut supérieur d’étude professionnel dans la ville de Thiès grâce à un financement de la Banque mondiale. Cette dernière entend financer la construction de 8 autres instituts spécialisés dans les secteurs qui répondent aux besoins du marché du travail.
La Banque mondiale a annoncé un financement de 150 millions de dollars en direction du Sénégal. Le financement, qui s’accompagne d’une subvention de 1,9 million de dollars provenant du fonds fiduciaire multi donateurs du partenariat pour l’éducation de la petite enfance (Early Learning Partnership – ELP), permettra au pays de construire huit nouveaux instituts supérieurs d’études professionnels (ISEP) dans le but d’améliorer la capacité des établissements d’enseignement supérieur à adapter les compétences enseignées aux besoins du marché de l’emploi.
« Ce financement permet la création de huit autres institutions dans des régions ciblées par le gouvernement du Sénégal. Les compétences professionnelles adéquates et pertinentes qu’elles offrent permettront de favoriser une intégration rapide des bénéficiaires au marché du travail », a déclaré la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, Keiko Miwa (photo, à gauche).
Avant ce financement, la Banque avait déjà investi 10 milliards de FCFA (16,6 millions de dollars) pour la construction d’un ISEP dans la ville de Thiès dans le cadre de l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur et des efforts de mise en adéquation formation-emploi engagés par le gouvernement du Sénégal.
A terme, les huit nouveaux ISEP auront une capacité d’accueil de plus de 16 000 étudiants dans divers domaines. « Ces nouveaux ISEP prendront en compte le potentiel intrinsèque des zones géographiques de chaque région, des métiers des mines à ceux liés à l’arboriculture fruitière, ou encore à la transformation de produits halieutiques, sans oublier l’industrie textile. L’objectif est de pouvoir répondre à la demande professionnelle locale, » a déclaré la cheffe d’équipe du projet ESPOIR-Jeunes à la Banque mondiale, Pamela Mulet.
Notons que le soutien de la Banque mondiale a pour cadre le Projet de l’Enseignement Supérieur Professionnel Orienté Insertion et Réussite des Jeunes (ESPOIR‐Jeunes). Il est conçu pour améliorer les performances économiques des diplômés de l’enseignement supérieur, conformément aux objectifs de promotion de la croissance inclusive, de la prospérité partagée et de l’égalité des sexes au Sénégal