Plus de 240 femmes de plusieurs localités du nord de Kongolo dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été victimes de viol, au cours du premier semestre de 2021, selon les Nations Unies qui déplorent une flambée d’attaques dans la région.
« Plus de 240 femmes et filles de plusieurs localités du nord de Kongolo ont été violées, près de 20% des cas sur mineures, au premier semestre de cette année. A la même période, environ 160 femmes ont été enlevées durant plusieurs jours à des fins d’esclavage sexuel », souligne le bureau de Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
La présence des acteurs de protection « reste insuffisante par rapport aux besoins, ce qui retarde la mise en place des mécanismes communautaires de protection et la réponse en faveur des victimes », affirme le bureau onusien.
Dans cette région environ 23 000 personnes ont fui, depuis octobre 2020 leurs villages répartis dans le Territoire de Kabambare (Maniema) et ont trouvé refuge à Kongolo, à cause des activités des hommes armés, d’après le même bureau.
« 13 500 d’entre eux sont arrivés de Kabambare entre mai et juillet 2021, d’après une évaluation humanitaire inter agence conduite par OCHA, fin juillet 2021 », rapporte OCHA.
Des besoins humanitaires sont énormes auprès des déplacés : manque de nourriture, d’eau potable, de soins médicaux et d’articles ménagers essentiels, explique la note aux médias.
Le bureau humanitaire ne donne pas l’identité des bourreaux. Dans l’est de la RDC, groupes et soldats sont régulièrement pointés du doigts dans des cas de viol sur des femmes.
La région abrite une centaine de groupes armés nationaux et étrangers.
AA.