Quelques heures après l’annonce du choix du Premier ministre Amadou BA comme le candidat de la coalition BBY, le leader de Taxaxou Senegal a repris ses activités politiques qu’il avait gelé, après avoir « observé une pause de trois mois depuis juin, en solidarité avec nos frères du Fouta » membres du parti PASTEF dissout et dont le leader Ousmane SONKO est emprisonné.
Éjecté de Yewwi Askanwi à la suite d’accusations de collision avec l’ennemi notamment le président Macky SALL après avoir été le seul parti de la principale coalition de l’opposition à prendre part au dialogue national, Khalifa Sall a indiqué avoir décidé « de reprendre ses activités, en commençant par Louga avant de continuer au Fouta ».
En lançant cette tournée politique après avoir obtenu son ticket de retour sur la scène politique au moment où son désormais ex ami Ousmane SONKO est entre les mains de la justice, Khalifa SALL accusé d’avoir » vendu » la coalition Yewwi Askanwi et principalement le leader de Pastef, risque d’être victime de la colère des » Patriotes ».
Le parti PASTEF, dissous le 31 juillet pour avoir appelé à des mouvements insurrectionnels, selon le ministère de l’Intérieur, était dirigé par Ousmane Sonko, présenté comme le principal opposant au président Macky Sall.
Ousmane SONKO, qui s’était déclaré candidat à l’élection présidentielle en février 2024, mais avait été radié des listes électorales, a été incarcéré le 28 juillet dans une affaire où il est notamment poursuivi pour « appel à l’insurrection ».
Il avait déjà été condamné à deux ans de prison pour corruption de jeunes le 1er juin, mais n’avait pas été incarcéré.
Il a finalement été arrêté le 28 juillet, avant d’être inculpé et placé en détention deux jours plus tard, pour « appels à l’insurrection et complot » contre l’État.
À noter que suite à des sorties musclées du Maire de Dakar et principal lieutenant de Khalifa SALL à l’encontre du leader de l’opposition Ousmane SONKO, de part et d’autre, un énorme fossé s’est creusé entre les deux candidats à la présidentielle.