Distribution de 43 milliards de FCFA, via un Cash Transfert exceptionnel, à 542.956 ménages : Nous regrettons une mesure superficielle et conjoncturelle face à une situation tragique et structurelle.
1).Lors du Communiqué du Conseil des ministres, du mercredi 27 avril 2022, le Président de la République avait annoncé que les (542.956) ménages actuellement répertoriés dans le RNU vont recevoir de la part de l’Etat, un Cash Transfert exceptionnel, d’un montant global de 43 milliards de francs CFA, à l’occasion d’une cérémonie de lancement de cette opération de solidarité nationale inédite, qu’il présidera, le 10 mai 2022, en présence des représentants des forces vives de la Nation. Nous regrettons une mesure superficielle et conjoncturelle face à une situation tragique et structurelle. Devant les conséquences graves, de l’extrême pauvreté dans laquelle baignent des milliers de nos concitoyens, nous nous attendions, à un calendrier de sortie de ce cercle vicieux, accompagné de mesures fortes et durables, leur permettant de vivre dignement ; « durablement dans la dignité ».
2). Dans un Pays Moins Avancé (PMA) comme le Sénégal, où nous sommes, dans une économie en contraction, distribuer des milliards, à une partie des sénégalais, peut toujours les aider à régler des problèmes ponctuels ; à court terme, mais, ne les aidera certainement pas, à sortir de l’extrême pauvreté et de la dépendance. La meilleure façon de les y extirper et de mettre fin à leur galère, c’est d’en identifier les déterminants et les causes profondes qui les y maintiennent, et d’y apporter des solutions structurelles.
3). Pour développer ce Sénégal, aux terres fertiles et généreuses, et faire de la croissance inclusive et durable, nous avons besoin des millions d’heures de travail, sans relâche, répartis dans un système qui n’use ni les hommes ni la nature.
C’est pourquoi, Nous, Alliance des Ecologistes du Sénégal (ADES) pensons que :
Même si, quarante-trois (43) milliards, c’est peu pour nous installer définitivement dans l’ère de l’industrialisation, c’est beaucoup, pour en poser les premiers jalons, par le biais de la structuration professionnelle, des filières de production, de transformation et de valorisation des produits et des circuits de distribution dans des secteurs comme celui :
-
Du lait, où dans le Nord du pays, une bonne partie de la production laitière est jetée à même le sol, faute d’unités de conservation ;
-
De l’agroalimentaire, où dans le verte Casamance, des milliers de tonnes de fruits pourrissent, chaque année, faute d’unités de transformation ;
-
L’agrobusiness où, dans les Niayes, des milliers de tonnes du surplus de l’oignon local pourrissent, chaque année, faute de chambres froides et d’unités de conservation ;
-
Entre autres….
5). Pour créer de la prospérité et augmenter les revenus des populations de façon durable.
Nous, Alliance des Ecologistes du Sénégal (ADES) demandons à l’Etat :
-
D’inscrire rapidement le Sénégal, sur le chemin de l’industrialisation et de la structuration professionnelle, des filières de production, de transformation et de valorisation des produits et des circuits de distribution.
-
Baye Salla Mar