Placé en « résidence surveillée », Ousmane SONKO appelle les Sénégalais à la résistance ( Vidéo)

Sénégal

Atlanticactu/ Dakar/ Khadim Mbodj

De sa  » prison dorée  » Ousmane SONKO ne baisse toujours pas les bras. Le leader de Pastef contraint à une résidence surveillée, séquestration selon ses propres mots, s’est largement exprimé sur les raisons de la suspension de la Caravane de la liberté après l’étape de Vélingara. Après une folle journée de violents affrontements entre ses sympathisants et les forces de l’ordre, M. SONKO booste les jeunes à maintenir et accélérer la cadence.

Dans son adresse, le leader de Pastef appelle à un mouvement de résistance nationale car, selon lui, la dictature de Macky Sall est maintenant debout et n’est plus rampante. Et de signaler que l’atteindre lui, Ousmane Sonko, ouvre la voie pour éliminer tous les autres. « Notre démocratie n’a jamais descendu si bas » dit-il.

« Dans les jours et heures qui viennent, levons-nous comme un seul homme et faisons face à Macky Sall…Je soutiens les jeunes qui sont sortis aujourd’hui mais j’appelle tous les sénégalais à sortir massivement (un sursaut national) », déclaré Ousmane SONKO.

Sur la suite de la Caravane de la liberté stoppée depuis son enlèvement à Koungheul, Ousmane SONKO dira :« J’ai moi-même prévu d’arrêter la caravane, car je considérais que l’objectif était largement atteint. La caravane  devait durer deux jours, mais avec l’affluence, des militants sortaient à chaque coin, retardant notre avancée vers Dakar. »

Sur le film de son arrestation par les forces de l’ordre, le leader de Pastef parle plutôt de kidnapping.

« J’ai moi-même pris la décision de m’écarter de l’équipe parce que j’avais reçu une information 48h avant qui disait que ce dispositif sera mis en place pour me mettre dans une voiture, me ramener à Dakar et arrêter tous les autres membres de mon équipe. Je sentais l’obligation de protéger mon équipe pour cette fois. Je voulais même arriver à Dakar ce 29 Mai…

 » Les gendarmes ont trouvé une arme dans mon sac, je leur ai montré l’autorisation. Ils l’ont confisqué avec mes deux téléphones et mon ordinateur…Ils ont fouillé la voiture sans rien trouver, nous ont mis sur différentes fourgonnettes de la gendarmerie et ont conduit ma voiture. Arrivé à Kaolack, ils disent avoir trouvé des armes dans cette voiture, on dégage toute notre responsabilité. S’il y a une arme ce sont eux qui les ont mis dedans (un démenti contre les propos du ministre de l’intérieur sur la RTS)- Je dégage aussi toute ma responsabilité sur ce qu’ils pourraient faire avec mon ordinateur et téléphones portables. Nous savons de quoi ils sont capables… », a-t-il précisé

En guise de clôture, Ousmane SONKO dira,  «Levons-nous et battons-nous pour notre liberté et notre avenir. »
Résistance, encore résistance, toujours résistance.