Avec la présence injustifiée de Seynabou Ndiaye Diakhaté à la tête de l’Office de lutte contre la corruption depuis le 27 juillet 2022, le président Macky SALL met l’Ofnac dans une situation similaire à celle du Conseil Constitutionnel où l’ancien président a pris son temps avant d’être remplacé.
Reconduite le 27 juillet 2019 par décret n°2019-1306 à la présidence de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté a bouclé son dernier mandat de trois ans à la tête de cette autorité administrative indépendante. Au regard des dispositions de l’article 5 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’OFNAC qui fixent la durée du mandat du Président, du Vice-président et les autres membres de l’OFNAC à une période de trois (3) ans renouvelables une fois», Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté ayant épuisé ses 2 mandats (2016-2019 ; et 2019-2022) n’a plus droit à répondre, siéger ou participer au délibération de l’Ofnac.
Avec pour mission la prévention et la lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes, en vue de promouvoir l’intégrité́ et la probité́ dans la gestion des affaires publiques, l’Ofnac est également chargé de recevoir les déclarations de patrimoine de toutes les personnalités publiques gérant un budget également ou supérieur à un milliard.
Outre, c’est cet organe qui est chargé de recueillir les déclarations de patrimoines du nouveau président du Conseil constitutionnel et de l’Assemblée nationale ainsi que des futurs ministres. Seulement, avec sa composition actuelle irrégulière depuis le 27 juillet dernier, suscite des interrogations. Le président de la République qui doit procéder à la double nomination de la, ou du successeur de Mme Ndiaye Diakhaté tarde encore à le faire.
Nando Cabral GOMIS