vendredi, 22 novembre 2024 12:28

Nucléaire iranien : Les négociations reprennent sous fonds de tension avec l’Occident

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@Atlanticactu.com – L’Iran et les puissances occidentales reprennent, ce lundi 29 novembre à Vienne, leurs pourparlers sur le dossier du nucléaire iranien. Dans le contexte d’une montée des enchères et de la crainte d’un nouvel échec. Les Etats-Unis et l’Iran reprennent des négociations indirectes ce lundi à Vienne, en compagnie de la Russie, la Chine, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Il s’agit de ressusciter le traité JCPoA prévoyant une réintégration internationale de Téhéran en échange d’un gel vérifiable de son programme nucléaire.

Suspendues depuis le mois de juin, les négociations entre l’Iran et les grandes puissances sur l’accord nucléaire de 2015 doivent reprendre ce lundi 29 novembre à Vienne, en Autriche.

Ces derniers jours, Téhéran n’a pas hésité à monter les enchères. Les pourparlers de Vienne “échoueront à moins que les États-Unis n’acceptent un ensemble de conditions clé”, a prévenu le chef des négociateurs iraniens, Ali Bagheri Kani, dans les colonnes du journal britannique The Independent.

Il s’agit des premières négociations sur le nucléaire iranien depuis l’accession au pouvoir à Téhéran du président iranien Ebrahim Raïssi.

Et de poursuivre : « Tout progrès doit être précédé de la suppression de toutes les sanctions américaines et d’une garantie qu’une future administration à Washington ne reviendra pas une fois de plus sur l’accord comme [Donald] Trump l’avait fait.”

« Le temps presse et Washington n’exclut pas une action militaire en cas d’échec, tandis que Téhéran accumule de l’uranium permettant de produire une bombe atomique »

Du côté de Washington, les membres de l’administration de Joe Biden “mettent en garde” que “le temps presse” pour sauver la possibilité de parvenir à un accord, explique un éditorialiste dans les colonnes du quotidien panarabe Asharq Al-Awsat, qui qualifie ces déclarations de “surprenantes” :

« Il y en a qui y voient une manière de faire pression sur les Iraniens, pour les pousser à faire des concessions et à cesser leur politique de chantage. Mais d’autres sont plus circonspects et pensent que les amis de Téhéran à Washington préparent le terrain pour hâter la conclusion d’un deal. »

Les autres grandes puissances restées parties prenantes du traité se divisent entre la Chine et la Russie, traditionnellement indulgentes envers l’Iran et fustigeant la politique « contre-productive » des Etats-Unis, et les européens : France, Allemagne, Royaume-Uni. Ces derniers affichent une position moins intransigeante que les Etats-Unis mais estiment aussi que de l’eau a passé sous les ponts depuis 2015 et qu’il faudrait juguler les ambitions de Téhéran dans les missiles et ses ingérences régionales tous azimuts, au Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie.

La Rédaction 

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