Plus les menaces de la CEDEAO s’accentuent plus les militaires mettent la pression sur les dignitaires proches du président Mohamed Bazoum dont les domiciles ont été « perquisitionnés » et plusieurs documents et biens saisis. Lesdites perquisitions ont eu lieu à Niamey, dans les domiciles de personnalités et membres du gouvernement déchu de même que des députés de l’ancien parti au pouvoir, selon Radio France internationale.
Les domiciles de plusieurs personnalités proches du président nigérien, Mohamed Bazoum, ont été « perquisitionnés » par des hommes dont certains étaient armés, dans la nuit du 17 au 18 aout 2023 à Niamey, a rapporté, vendredi, Radio France internationale (RFI).
L’équipe, composée de militaires et d’au moins un civil, a débarqué dans la nuit au domicile du premier ministre du président Mohamed Bazoum, Ouhoumoudou Mahamadou.
Selon RFI, qui cite des sources sous couvert de l’anonymat, au total, « pas moins de neuf domiciles de membres du gouvernement du président Bazoum et de son entourage auraient été perquisitionnés, cette nuit, comme celui du ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, la maison des députés Kalla Moutari et Kalla Ankourao, respectivement premier vice-président de l’Assemblée nationale et haut dirigeant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme » (parti de Mohamed Bazoum).
Les perquisitions ont été effectuées également aux « domiciles de membres de l’entourage du chef de l’État déchu : Foumakoye Gado, son haut représentant, Issa Galmai et Daouda Takoubakoye, respectivement chef de cabinet et directeur adjoint du cabinet du chef de l’État, ainsi que le domicile du garde du corps du président ».
Lors des perquisitions, des documents et des biens ont été saisis. Des témoins oculaires ont rapporté à RFI que les militaires ont pris « des téléphones, montres et bijoux, ordinateurs portables et tablettes, argent – jusqu’à 60 millions de francs CFA, soit près de 90 000 euros (97 000 dollars), au domicile du premier ministre – ainsi que deux véhicules chez le général Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute Autorité à la consolidation de la paix ».
RFI indique également qu’une source proche de la justice nigérienne affirme ne pas être au courant de ces perquisitions. La source citée par la station de radio publique française, estime que « le Niger est actuellement dirigé par un régime d’exception dans lequel les formes ne sont pas toujours respectées ».