En mépris total des règles internationales notamment la Convention de Vienne sur la diplomatie, la France refuse de rapatrier son ambassadeur à Niamey suite à la décision des nouvelles autorités nigériennes de déclarer Sylvain Itté Persona No Grata et de lui avoir retiré toutes les accréditations. Emmanuel Macron qui compte sur certains Chefs d’État de la CEDEAO pour une intervention militaire au Niger, ne désespère pas de voir son poulain Mohamed Bazoum revenir aux commandes.
Le Président français a réagi, depuis New Delhi où il a pris part au Sommet du G20, aux accusations des nouvelles autorités nigériennes qui, la veille, ont indiqué que la France préparait une intervention militaire au Niger en coordination avec certains pays membres de la CEDEAO tout en dénonçant « les manœuvres sournoises et dilatoires » de Paris sur le retrait total de ses troupes stationnées dans le pays. Après avoir rappelé que la France a condamné le coup d’Etat et qu’elle ne reconnaît aucune légitimité au nouveau pouvoir de Niamey, Emmanuel Macron a déclaré que la France continue de se coordonner « pleinement » avec les chefs d’Etat de la Cédéao pour faire libérer le président Mohamed Bazoum et restaurer l’ordre constitutionnel au Niger. Il a également martelé que les discussions relatives au départ ou redéploiement des forces françaises stationnées au Niger, se feront uniquement avec les autorités légitimes du pays c’est-à-dire avec le président Bazoum, « qui n’a pas renoncé à son pouvoir », selon les mots de Macron.