Faisant face à de réelles menaces sur la sécurité de leur territoire notamment, celles terroristes, le Président Patrice Talon envisage de retirer ses troupes engagées dans les différentes missions des Nations Unies. En 2017, le Burkina Faso, faisant face à une vague d’attaques et d’attentats, avait retiré ses militaires et policiers pour faire à la menace. En effet, il ne sert à rien d’envoyer des troupes sous bannière ONU sans avoir la possibilité d’assurer une sécurité nationale.
Le gouvernement béninois envisage le relèvement des contingents du Bénin engagés dans les opérations de soutien à la paix sous l’égide des Nations Unies au titre de l’année 2019, selon un communiqué gouvernemental publié mercredi à Cotonou.
« Le Bénin contribue régulièrement aux équipes onusiennes de maintien de la paix. La bonne conduite générale de nos équipes les crédite d’une appréciation positive. Pour confirmer cette réputation, le gouvernement a décidé de procéder aux deux camps de cohésion et aux deux relèves prévus pour le compte de l’année 2019 », souligne le communiqué.
Selon une source proche du réseau de recherche sur les opérations de paix, le Bénin participe actuellement à six opérations de l’Organisation des Nations Unies, notamment la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUJUSTH), la mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) et la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)
Le Bénin participe également à la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abiyé (FISNUA), à la mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et enfin à la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
En termes d’effectifs, souligne la même source, le Bénin déploie actuellement 931 hommes, à savoir 700 soldats, 212 policiers, 17 officiers d’état-major et 2 experts en mission.
« Avec ces contingents déployés dans plusieurs théâtres de conflits, le Bénin figure au 10ème rang des pays francophones et au 18ème rang des pays africains qui contribuent le plus aux Opérations de maintien de paix onusiennes », explique la même source.