Entre janvier et octobre 2024, plus de 191 000 franchissements irréguliers de frontières ont été comptabilisés par l’agence de surveillance européenne, soit 43% de moins qu’en 2023 à la même période, selon InfosMigrants.
« Les principales nationalités des migrants en situation irrégulière sont : les Syriens, les Maliens et les Ukrainiens », précise l’agence dans un communiqué.
La plus forte baisse de toutes les principales routes migratoires vers l’UE cette année a été enregistrée sur la route des Balkans. Passant par la Turquie, la Bulgarie, la Serbie, la Croatie et la Hongrie notamment, cette région a enregistré « un déclin significatif de 80% » des passages, note Frontex. Près de 17 000 franchissements de frontières ont été comptabilisés sur cette route, précise le même média.
Autre voie migratoire beaucoup moins empruntée cette année : la route de la Méditerranée centrale, avec 64% d’arrivées en moins entre janvier et septembre, soit 47 700. Ce chiffre coïncide avec ceux des arrivées de migrants comptabilisés par les autorités italiennes : jusqu’ici cette année, un peu plus de 58 000 personnes ont débarqué dans le pays, contre 147 000 l’an dernier à la même période, souligne Infomigrants.
D’autres passages pour l’Europe ont connu, en revanche, des augmentations de passages notoires. Ainsi, le nombre de détections sur la route de l’Afrique de l’Ouest est resté exceptionnellement élevé au cours de la période janvier-septembre, atteignant plus de 30 600, soit le double du chiffre enregistré à la même période l’année dernière, note Frontex.
Cette route qui mène aux îles espagnoles des Canaries a été empruntée ces derniers mois par des milliers de candidats à l’exil au départ du Sénégal et de la Mauritanie notamment. Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol, entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 32 800 personnes ont débarqué dans l’archipel, soit 39,7% de plus qu’à la même période en 2023, indique la même source.