Au moment où les yeux étaient rivés sur les affrontements entre jeunes manifestants et forces de l’ordre, les journalistes venus couvrir les échauffourées suite au blocus du domicile d’Ousmane SONKO à la Cité Gorgui, ont été encore persécutés par les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Ce lundi, les FDS ont encore démontré qu’elles n’aiment pas la presse. « Elles ont eu le toupet d’arrêter le véhicule de Senegal7 pour sommer les journalistes de descendre. Ils ont pris leur téléphone. Les journalistes se sont présentés mais elles ont demandé à l’un d’eux de déverrouiller son téléphone et à un autre de ne pas mettre son téléphone dans sa poche. Le live de Senegal7 est coupé en ce moment » souligne Ibrahima Lissa Faye le président de l’APPEL sur sa page Facebook.
Ce dernier d’ajouter que « le cameraman de Senego a reçu une grenade lacrymogène au ventre. Heureusement qu’il y a eu plus de peur que de mal. Je pense qu’ils n’ont rien à foutre de la presse, ni de nos communiqués. C’est dommage mais la presse ne peut plus travailler dans ces conditions. Sinon on risque un jour de ramasser un cadavre sur le terrain. Et pourtant des membres de la CAP ont rencontré le ministre de l’Intérieur et la question de la sécurité des journalistes et techniciens sur le terrain a été évoquée. Mais cela ne semble pas produire de résultats pour le moment. Il faut vraiment une solution pour que la presse continue à faire son travail sur les théâtres d’opération. Si nous avons perdu le combat, il faudra donc considérer que vous avez vous aussi tous perdu comme nous. C’est aussi simple ».