Six cent-cinquante-deux (652) civils ont été tués au cours du mois de mars dernier, a révélé l’organisation non gouvernementale (ONG) internationale « Armed conflict location event data (ACLED) ». Dans un message posté sur son compte Twitter, l’ONG a indiqué que les civils ont été tués dans plusieurs localités maliennes, notamment celles du nord et du centre du pays. Il s’agit notamment des localités de Menaka, de Gao situées dans le nord du Mali et de celles de Boni, de Koro, du Macina et de Moura dans le nord. L’ONG n’a pas fourni des détails sur les circonstances de la mort des civils concernés.
Au cours de deux dernières semaines du mois de mars, des violences ont visé des civils dans la localité de Menaka. Des groupes terroristes appartenant à l’Etat islamique au Grand Sahel ont été accusés d’avoir tué plusieurs centaines de civils. « En deux semaines, un peu moins de 500 corps de civils dénombrés suite à une série de massacres revendiqués par des factions se réclamant du groupe terroriste de l’EIGS », avait déclaré Attaye Ag Mohamed, un des leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad sur sa page Facebook. À la fin du même mois de mars, la localité de Moura située dans la région de Mopti, a été le théâtre des violences ayant coûté la vie à de nombreuses personnes. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, ont accusé les forces armées maliennes (FAMa) d’exactions contre les civils. Malgré le démenti des FAMa, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une enquête internationale qui sera menée par la Mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).
Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire alimentée de revendications séparatistes et d’attaques terroristes, notamment dans le nord et le centre du pays.