Les assises nationales de la refondation de l’Etat du Mali auront lieu du 25 octobre au 21 novembre, a indiqué, jeudi, Abraham Bengaly, secrétaire général du ministère de la Refondation lors d’une table ronde de validation de l’avant-projet des termes de référence de ces assises et de la mise en place de l’Autorité Indépendante de gestion des élections (AIGE).
« Les assises locales au niveau des cercles et des communes sont prévues pour la semaine du 25 au 31 octobre courant. Les assises au niveau régional, du district de Bamako et celles des zones de concentrations des Maliens établis à l’extérieur sont prévues du 1er au 7 novembre prochain. La semaine du 8 au 14 novembre sera consacrée à la synthèse des rapports intérimaires issus des assises locales, régionales, celles du district de Bamako et des zones de concentration des Maliens de l’extérieur », a déclaré Abraham Bengaly, secrétaire général du ministère de la Refondation.
Le secrétaire général précise que cette période sera également consacrée aux préparatifs des assises nationales de la refondation, avant d’ajouter que la tenue de cette rencontre nationale et l’adoption des résolutions finales exécutoires assorties de la mise en place des comités indépendants de suivi aura lieu du 15 au 21 novembre prochain à Bamako.
Cette annonce intervient au moment où une soixantaine des partis politiques avaient décidé de boycotter la tenue des assises nationales sur la refondation de l’Etat.
La coalition avait expliqué sa décision par l’absence d’un cadre formel de concertation entre les partis politiques et le gouvernement autour de la conduite de la transition politique ajoutant qu’elle « n’est ni inclusive ni participative ».
« Constatant la convergence des points de vue des principales forces politiques sur le respect de la durée de 18 mois de la transition et l’organisation des élections présidentielle et législatives le 27 février 2022, la coalition décide de sa non-participation à l’organisation des assises nationales », avait déclaré Bocary Treta de l’Alliance »Ensemble pour le Mali ».
Pour rappel, la Primature avait déclaré que les réformes envisagées par le gouvernement de transition vont au-delà des aspects cosmétiques et ne se limitent pas au seul besoin de relecture des textes fondamentaux de la République.
« Elles concernent tous les fondements de notre société et tous les secteurs : armée, école, santé, foncier, gouvernance, lutte contre la corruption et l’impunité, etc. Leur finalité est de repositionner le Mali sur une dynamique vertueuse, à travers des institutions fortes et légitimes à même d’assurer sa stabilité durable », explique le document.
« Prendront part aux rencontres les syndicats, les femmes, les jeunes, le monde rural, le monde des affaires, les organisations de la société civile, le monde culturel, les universitaires, les religieux, les confréries traditionnelles, les chefferies traditionnelles, les personnes vivant avec un handicap, les chambres des métiers et les chambres consulaires », a-t- il précisé.
Les partis et regroupements des partis politiques, ont en outre rejeté la mise en place de l’organe unique de gestion des élections préconisé par le gouvernement de transition et déclarent le Premier ministre seul responsable de tout dérapage éventuel relatif au respect de la durée de la transition.
Avec AA.