@Atlanticactu.com – Après le mandat d’arrêt lancé à l’encontre de Karim Keita dans le cadre de l’affaire portant sur la disparition du journaliste Birama Touré, c’est le Général Moussa Diawara ancien patron des services de renseignement malien qui vient d’être arrêté. Pour d’aucuns, il s’agirait de vengeance ou de règlement de comptes.
Ancien chef d’état-major de la Garde nationale, le général Moussa Diawara a surtout dirigé les services maliens de renseignements durant toute l’ère IBK, de son élection à la présidence en 2013 à son éviction par un coup d’État en août dernier. Il a été arrêté et inculpé, notamment de complicité d’enlèvement, de séquestration, d’actes de torture et d’association de malfaiteurs. Or des témoignages recueillis par l’ancien employeur de Birama Touré, le directeur de publication du Sphinx, Adama Dramé, actuellement réfugié en France, mettent justement en cause les services maliens.
Selon ces témoignages, recueillis auprès d’un militaire et d’un ancien co-détenu de Birama Touré notamment, le journaliste aurait été incarcéré dans une prison secrète de la Sécurité d’Etat, en dehors de tout cadre légal, torturé puis tué.
Néanmoins tout porte à croire qu’il s’agit plutôt d’un règlement de comptes car pendant cinq (5) ans personne n’a parlé de l’implication du Général Diawara dans le dossier, même l’accusateur principal, le très très grand journaliste dit d’investigation, Monsieur Adama Dramé réfugié en France a écrit noir sur blanc que le Général Moussa Diawara n’était pas impliqué dans l’affaire. Peut-on être plus clair que ça?
Et comme par enchantement sans aucun élément nouveau, on l’implique médiatiquement, on le convoque en catimini et sans écouter les présumés coupables, on l’inculpe et on le place sous mandat de dépôt avec l’accompanement des grands médias étrangers pour le mettre à la Une. La façon de procéder a trahi le plan des conspirateurs. Même pour un tel plan, il fallait moins de zèle, plus de professionnalisme… mais peut-on en attendre de mieux de ceux qui sont rongés par la haine ?
Quelle justice expéditive !!!
C’est vrai que nul n’est et ne doit être au-dessus de la loi même pas le Général Moussa Diawara mais cette façon de faire n’est pas la justice, c’est du populisme voire de la vengeance pour qui connait les commanditaires de cette rocambolesque affaire.
Une chose est sûre le temps qui est le meilleur juge, il nous édifiera un jour sur les implications supposées ou réelles de cette affaire dite de Birama Touré. Qu’on en finisse une bonne fois pour toute et que ceux qui sont impliqués soient démasqués et punis.
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