Avec des attaques en hausse sur le territoire national notamment, dans le Centre et le Nord du Mali, l’armée malienne qui tarde à prendre possession de l’ensemble des terres qui étaient tombées sous le contrôle des forces de la rébellion touaregue et des groupes djihâdistes, a récemment fait appel à la force Barkhane pour venir à bout de dangereux groupes terroristes.
Pour rappel, c’est en 2012 que le Mali avait demandé l’appui de la France pour stopper l’avancée de djihadistes qui venaient de la Libye et s’étaient emparés du Nord du pays. Quelques jours après avoir conquis tout le Nord, ces troupes se dirigeaient vers la capitale Bamako d’où l’appel au secours lance par le président de l’époque, Dioncounda Traoré. Face à cette situation extraordinaire, le Président François Hollande avait autorisé et lancé l’opération Serval qui a permis de stopper les djihadistes et de les disperser.
Entre-temps, les données ont changé avec le vote de la résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en 2013 qui crée la Force Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA). C’est ainsi, depuis 2012, la France s’est donc engagée aux côtés du Mali pour lutter contre la menace terroriste. De là est né la force Barkhane qui comptabilise 4 500 militaires dans le Sahel qui collabore étroitement avec les Forces Armées Maliennes (FAMA). La force antiterroriste française a permis d’enregistrer de nombreux acquis, mais il reste encore beaucoup à faire dans plusieurs régions du pays, où les groupes terroristes continuent de semer la terreur.
Malgré les effectifs de la MINUSMA, de Barkhane et du G5 Sahel, le Nord-est continue d’être comme zone rouge
Ce qui était devenu une zone de non droit à cause de l’absence de l’état central, est en train de changer de visage avec l’installation de gouverneurs et présence militaire malienne. Ce qui fait que depuis un certain temps, les FAMA procèdent à des opérations de sécurisation d’envergure. Ainsi, ce samedi, les Forces Armées Maliennes avec le soutien des hommes de l’opération Barkhane ont réussi à mettre hors d’état de nuire plus d’une vingtaine de terroristes dans le Nord-est du pays. Dans cette région, un mouvement djihadiste dénommé État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) était très actif. l’EIGS mène souvent des incursions armées dans les pays voisins comme le Niger.
L’on se rappelle qu’en octobre 2017, le groupe terroriste avait mené une attaque dans une localité nigérienne qui a causé la mort de militaires américains et nigériens. L’opération conjointe menée par les FAMA et la force Barkhane a eu lieu dans la localité d’Akabar dans la région de Ménaka. A part le nombre de terroristes qui furent neutralisés, aucune autre information n’a fuité.