La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans un communiqué publié vendredi soir, se dit attachée au dialogue avec les autorités maliennes de transition « aux fins de restauration de l’ordre constitutionnel », conformément aux « instruments pertinents » de l’organisation et de l’Union Africaine (UA).
Le communiqué rend compte d’une visite de deux jours (jeudi et vendredi) d’une mission de médiation à Bamako, dirigée par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan. Ce dernier et sa délégation ont échangé avec le Comité local de suivi de la transition (CSLT), des membres du gouvernement et le président de transition malien, Assimi Goïta.
Contrairement à ce que les observateurs avaient espéré, il n’y a pas eu de consensus sur le chronogramme devant aboutir au retour rapide de l’ordre constitutionnel. Selon des sources diplomatiques, la CEDEAO ne souhaite pas une transition au-delà de 16 mois à partir du 27 février, date marquant la fin des 18 mois initialement fixés.
D’après les mêmes sources diplomatiques, le Mali ne s’est pas retrouvé dans les deux schémas de sortie de crise contenus dans un rapport de travail d’une mission technique d’évaluation. « Le CSLT et les experts vont poursuivre leurs échanges techniques avec les autorités maliennes », souligne le communiqué.
Même s’il n’y a pas eu d’accord sur la durée de la transition avec la mission de l’organisation ouest-africaine, les observateurs ont néanmoins noté une certaine décrispation dans les relations très tendues depuis les sanctions économiques et financières prises contre la CEDEAO et l’UEMOA, le 9 janvier dernier.
Après le coup d’Etat du 18 août 2020, une transition politique est en cours au Mali depuis le 15 septembre 2020 pour 18 mois. Cependant, les autorités de transition sont favorables à une prolongation de ce délai.
Avec Xinhua.