©atlanticactu.com — Le président malien Ibrahim Boubaker Keita (IBK) a décrété un deuil national de trois jours, à compter de ce mercredi 17 juin suite à l’attaque perpétrée, dimanche 14 juin, contre un convoi militaire au centre du pays, faisant 24 morts. Dans le même temps, des tractations sont en cours pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en vue de faire face à la crise multiforme que traverse le Mali.
« Les drapeaux sont mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics pendant toute la durée du deuil », indique un décret présidentiel parvenu à atlanticactu.com. Pour rappel, les Forces armées maliennes (Fama), avaient informé qu’un convoi militaire était tombé dans une embuscade dans la localité de Bouki-Wèrè, dans le secteur de Diabali au centre du Mali, faisant état d’un bilan provisoire de 24 morts, 4 véhicules détruits et 8 rescapés.
Vers un gouvernement d’union nationale
Les attaques de ce genre sont récurrentes au Mali. L’une des plus meurtrières avait été menée le 6 avril dernier contre un camp de l’armée, faisant au moins 25 morts et 6 blessés.
Parallèlement à ce deuil national, le Mali est en pleine tempête politique, la légitimé du président IBK étant contestée par ses oppositions qui réclament sa démission. En réponse à la contestation du 5 juin dernier, le président Keita a appelé au dialogue et annoncé la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale, lors de son adresse à la nation le 14 juin.
En opposant une fin de non-recevoir à la main tendue du président IBK, le « Mouvement du 5 juin », mené par l’influent imam Mahmoud Dicko a annoncé le maintien de la manifestation du 19 juin appelant à son départ.
Lire aussi | Mali : Embuscade de Diabaly ou les morts de trop pour IBK
Pour le porte-parole du mouvement, Issa Kaou Djime , le Président IBK a juste rassuré sur son état de santé, mais n’a rien apporté de nouveau quant aux problèmes du pays, faisant allusion à son adresse à la nation du 14 juin dernier. «Les problèmes du Mali, c’est lui-même. Et nous sommes déterminés pour qu’il parte », a déclaré M. Djime.
Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise profonde et multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés. Le 5 juin dernier, une imposante manifestation a eu lieu à Bamako réclamant le départ du président Ibrahim Boubaker Keita, réélu pour un deuxième mandat consécutif de cinq ans le 12 août 2018.
La Rédaction (atlanticactu.com)