Les sanctions édictées par la CEDEAO contre le gouvernement de transition, impactent grave sur les populations maliennes, les commerçants et l’ensemble de l’économie nationale. Ces secteurs ne sont pas les seuls car les militaires notamment ouest-africains déployés dans le cadre de la MINUSMA, paient également un lourd tribut. Leur mécontentement n’est plus un secret pour les chefs de cette mission multidimensionnelle.
Malgré les ardeurs de cette situation qui impacte gravement sur leur vécu quotidien, les militaires ouest-africains déployés au Mali dans le cadre de la MINUSMA, comptent se faire entendre pour dénoncer l’état de précarité dans lequel l’embargo de la CEDEAO les a installé.Avec une rage qui gronde et une colère sourde, les militaires ressortissants de pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en fin de mission depuis quasiment la fin du mois de février,, peinent à rentrer chez eux. Ils sont originaires du Sénégal, du Togo, de la Côte d’Ivoire et sont devenus des oisifs errants à Bamako. Les autorités de la junte au pouvoir au Mali refusent à ces derniers la possibilité de quitter le territoire malien. La raison, elle est toute simple, «la CEDEAO a imposé un blocus et fermer les frontières maliennes. Personne n’entre, personne ne sort. Circulez, il n’y a rien à faire». Comme quoi, ces braves soldats de la paix, sont aujourd’hui victimes de dégâts collatéraux et paient pour des pots qu’ils n’ont pas cassé et ce depuis bientôt un trimestre. Selon notre source, bien au fait de la situation, « (ils) auraient dû quitter le territoire malien depuis le 02 mars dernier ».
C’est donc la désolation dans les rangs de ces soldats et l’inquiétude grandissante au sein de leur famille respective. Pourtant, les autorités politiques, à l’origine de cette situation, sont au courant. «On avait à un moment donné eu un espoir au moment du sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra, mais hélas, nos espoirs se sont dégonflés comme un ballon de baudruche», poursuit notre source.
Espérant que la médiation togolaise sur invitation de la junte militaire, aboutira à une levée du blocus qui dure depuis le début du mois de janvier 2022, les militaires ouest africains de la MINUSMA et leur famille, prennent leur mal en patience
Rappelons que la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation a fait naître des inquiétudes au sein de la population tandis que dans les zones frontalières, des camions de marchandises ne peuvent ni entrer ni sortir du pays. Le Mali est un pays enclavé dont l’approvisionnement en denrées dépend beaucoup des échanges commerciaux avec ses voisins que sont l’Algérie, la Guinée, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d’Ivoire, et le Sénégal.