@Atlanticactu.com —Au Mali, le gouvernement a invité instamment, dimanche soir, l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) à se conformer aux règles communautaires et à lever les sanctions socio-économique imposées sur le Mali, dans l’esprit de justice, d’équité et de solidarité, a annoncé le Colonel Abdoulaye Maiga porte-parole du gouvernement dans un communiqué.
Dénonçant des « sanctions inopportunes dont les conséquences socio-économiques affecteront inéluctablement et durement les populations du Mali et celles de la sous-région », le gouvernement malien, cité par l’agence Anadolou, a d’abord constaté « avec regret que, suite aux sanctions disproportionnées inhumaines, illégitimes et illégales à l’encontre du Mali par la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (Uemoa) tenue, le 9 janvier dernier, à Accra au Ghana, la Commission de l’Uemoa n’a jamais, jusqu’à ce jour, adressé aucune notification officielle aux autorités maliennes, et ce, malgré les démarches entreprises dans ce sens ».
Pour le Colonel Abdoulaye Maiga, « ces démarches ont été effectuées suivant les notes verbales du 14 janvier 2022 et le 24 du même mois, auxquelles s’ajoute la visite du chargé d’Affaires, par intérim du Mali à Ouagadougou accrédité auprès à la commission de l’Uemoa où l’accès aux responsables lui a été refusé malgré son statut de diplomate en poste ».
Et la même source de rappeler que « la non notification desdites décisions de sanctions constitue une violation flagrante des textes et procédures qui régissent le fonctionnement de l’Uemoa ».
« Une décision de cette nature, au-delà de son caractère illégal, ne saurait être opposable à un État membre qu’après sa notification officielle » explique-t-il, avant de dénoncer l’instrumentalisation de l’organisation par des acteurs extérieurs à des fins inavouées.
Le 9 janvier dernier, l’Uemoa avait annoncé, lors d’un sommet extraordinaire à Accra au Ghana, la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de consommation essentiels : pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la Covid-19 et des produits pétroliers et d’électricité.