@Atlanticactu.com — Quel est l’acquis que le pays a eu par la présence de la Force française Barkhane ? C’est la question que pose Colonel Souleymane Dembélé, patron de la Direction de l’Information des relations publique du Mali (Dirpa), lors d’une conférence de presse ce jeudi à Bamako, suite à l’annonce du retrait coordonné des forces Barkhane et Takuba du territoire malien.
« Certainement vous allez me poser la question si Bakhane et Takuba partent, qu’adviendra de votre pays ? Si on fait une rétrospective de la présence de ces forces sur le terrain je pense que Barkhane est venu un janvier 2013. De janvier 2013 à nos jours, vous voyez un peu ce qui a été fait. Quel acquis le pays a eu par la présence de la Force française Barkhane ? », a laissé entendre Dembélé qui affirme « qu’aujourd’hui, je dirai que le terrorisme a gangrené pratiquement tout le territoire malien ».
Et d’ajouter : « Ils (terroristes) sont dans la zone de Yanfolila, ils sont dans la zone Koutiala. La semaine dernière (…) ce sont des terroristes qui ont été appréhendés sur la ligne frontalière Mali-Côte d’Ivoire. Je vous laisse la latitude d’apprécier et de donner une note à Barkhane. Et après quoi, (—) on a créé Takuba, toutes les forces européennes sont chez nous, mais ça nous a donné quoi ? (—) »
Le colonel Dembelé cité par l’agence anadolu a, en outre, assuré que « le Mali n’est pas seul et le Mali ne restera pas seul. La France peut partir, les pays européens peuvent partir, mais je n’anticipe pas, donnons le temps au temps et vous verrez ce qui va se passer. Par ce que cette guerre-là c’est une guerre qui nous a été imposée », affirmant que « nous sommes victimes de quelque chose que nous-même nous ne savions pas. Mais maintenant ça commence à être mis en évidence ».
« Ça m’amène à vous dire que personne ne fera ce Mali à notre place, il faut qu’on se le dise avant d’inviter les journalistes à éviter de monter la pression sur la population de créer la peur au sein de cette population qui ne pense qu’à vivre normalement, à vaquer correctement à ses obligations à scolariser les enfants, à avoir un revenu journalier ou mensuel », a-t-il conclu.
Pour rappel, dans une déclaration conjointe, la France, ses alliés européens et le Canada ont annoncé, jeudi, « un retrait coordonné du territoire malien des moyens militaires respectifs » dans les 4 à 6 prochains mois, alors que la France est militairement présente au Mali depuis 2013.