Quarante-huit morts, 58 maisons détruites, plus de 129 000 sinistrés et 55 000 personnes déplacées, tel est le dernier bilan officiel provisoire du cyclone Ana qui a frappé Madagascar la semaine dernière.
Face à cette situation, le Gouvernement a déclaré l’état de sinistre national à l’issue d’un Conseil ministériel tenu jeudi.
Afin de procéder à la réparation des dégâts ainsi qu’à la prise en charge des sinistrés, le Gouvernement a également décidé d’utiliser une partie des fonds, à hauteur de 35 millions de dollars américains, issus d’un accord de financement de 50 millions d’USD entre l’Etat malagasy et la Banque Mondiale.
Bien que les pluies aient cessé depuis mercredi, le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) enchaîne les avertissements annonçant un danger imminent lié à un risque de montée des eaux pour plusieurs plaines d’Antananarivo.
Cet organe a également émis un message de danger imminent lié à un risque d’éboulements sur plusieurs habitations situées en haute-ville d’Antananarivo, la capitale.
De son côté, le service de Météorologie de Madagascar avertit sur la menace d’un nouveau cyclone qui s’est formé dans l’Océan Indien et qui, selon un bulletin dans la soirée du 27 janvier, se trouve à 3300 kilomètres des côtes Est de Madagascar. « A longue échéance (vers la semaine prochaine), ce cyclone pourrait présenter une nouvelle menace pour les côtes du pays », selon les prévisions du service de Météorologie.
Face à cette menace, le Président de la République malgache, Andry Rajoelina a donné des consignes lors du Conseil des Ministres afin de mettre en place des mesures d’anticipation pour s’y préparer.
Le Gouvernement malgache avait déjà décrété l’état de sinistre national afin de solliciter l’aide des partenaires internationaux à la suite des pluies torrentielles qui ont fait d’importants dégâts (21 décès et plus de 80 000 sinistrés) dans le pays en janvier 2020.