L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé jeudi son inquiétude devant la propagation rapide de la 11e épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit actuellement dans l’Equateur, une province du nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Le bureau régional de l’OMS situé à Brazzaville a noté dans un communiqué que cette épidémie continuait de s’étendre rapidement, suscitant une profonde inquiétude alors que l’OMS et ses partenaires sont confrontés à un grave déficit de financement.
Dans leur bulletin journalier sur l’épidémie, les autorités sanitaires congolaises ont fait état jeudi d’un cumul de 56 cas, dont 53 confirmés et trois probables. Au total, on recense 21 décès, dont 18 de personnes confirmées positives au virus Ebola et trois autres probables. On compte aussi 14 personnes guéries après traitement dans les hôpitaux locaux.
A en croire l’OMS, les cas confirmés dans la province de l’Equateur ont déjà dépassé le nombre total des cas enregistré lors de l’épidémie précédente en 2018.
« Les cas sont dispersés dans des zones reculées situées dans des forêts tropicales denses. Cela rend la riposte coûteuse, car il est extrêmement difficile de faire parvenir les intervenants et le matériel aux populations touchées. La réponse actuelle à Ebola est également confrontée à un manque de financement », a noté Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Pour le Dr Moeti, l’OMS a mobilisé à ce jour 1,75 million de dollars, lesquels ne dureront que quelques semaines tout au plus. Un soutien supplémentaire est donc nécessaire pour intensifier rapidement les efforts de l’OMS, des autorités sanitaires de la RDC et de ses partenaires afin de garantir que toutes les communautés touchées bénéficient de services essentiels, notamment l’éducation à la santé et l’engagement communautaire, la vaccination, le dépistage, la recherche des contacts et le traitement.
La 11e épidémie en cours en RDC s’est déclarée le 1er juin après qu’un groupe de cas a été détecté dans la région de Mbandaka. Quelques jours plus tard, l’épidémie s’étendait à six autres zones sanitaires.
Des progrès importants ont été réalisés depuis, avec plus de 12.000 personnes vaccinées en six semaines. Lors de l’épidémie de 2018 dans la province de l’Equateur, il avait fallu deux semaines pour commencer les vaccinations. Cette fois-ci, elles ont débuté dans les quatre jours suivant la déclaration de l’épidémie.
ATLANTICACTU/XINHUA