@Atlanticactu.com — Le Syndicat des magistrats du Tchad (Smt) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (Syamat) ont annoncé, mercredi, dans un communiqué conjoint, l’arrêt de travail dans toutes les juridictions du pays pour une durée de trois jours à partir du 17 mars.
Les magistrats dénoncent « la récurrente insécurité en milieu judiciaire en général et celle des magistrats en particulier », indique le communiqué cité par Xinhua.
Lundi 14 mars, Moussa Hissein Abdoulaye, juge de paix de Mao, dans la province du Kanem (ouest), a été attaqué à son domicile par un groupe de personnes qui l’ont roué de coups de bâton, lui fracturant un bras. Il a été évacué vers N’Djaména, la capitale, et ses agresseurs ont été arrêtés, selon des sources locales.
Dans leur communiqué, les deux syndicats ont demandé à tous les magistrats exerçant dans la ville de Mao de « regagner dans l’immédiat « N’Djaména. Une nouvelle assemblée générale extraordinaire est prévue pour lundi prochain.
Pour rappel, les magistrats tchadiens avaient déjà observé une grève de plusieurs jours, en juin 2021, après que le procureur de la République près le tribunal d’Oum Hadjer, dans le nord du pays, a été abattu au sein du palais de justice. Ils avaient exigé une garantie de leur libre circulation, ainsi que l’inviolabilité de leurs domiciles et leurs personnes.